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Émission du mercredi 11 août 2004 à 20 h
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Les chariots d'épicerie
[reportage du 22 janiver 2004]

Voilà un article qu'à peu près tout le monde prend à l'épicerie! Savez-vous qui les fabrique, et comment? Suivez le guide...


Le chariot d'épicerie au fil des ans...


Denis Trubiano, président de Cari-All, nous fait faire un petit retour dans le temps: «Au début, le chariot à épicerie était un assemblage de deux paniers à main accrochés sur une voiturette à quatre roues. Ensuite, on a vu arriver le panier comme celui qu'on voit aujourd'hui, mais de plus petite capacité, parce que les grandes surfaces n'existaient pas.»


Depuis 1969, la famille Trubiano est impliquée dans la fabrication des chariots d'épicerie. Aujourd'hui, la compagnie Cari-All détient le monopole de la fabrication de ces chariots pour tout le Canada et une partie des États-Unis. Avec plus de 800 employés, elle fabrique au Québec et en Caroline du Nord près de 600 000 chariots par année, soit 160 000 unités pour le Canada et plus de 400 000 unités pour les États-Unis.


L'usine de Cari-All, située sur le boulevard Industriel, à Montréal, est moderne, robotisée, et certains procédés ont été directement empruntés à l'industrie automobile, comme une peinture en poudre, non polluante, à base de polyester et de téflon.

 

Les paniers sont nettoyés à l'acide, trempés dans le nickel pour ensuite prendre un bain de chrome dans d'immenses bassins. Un chariot prend entre 45 et 70 minutes à fabriquer et coûte entre 100 $ et 200 $. Leur durée de vie: 5 ans s'il sont entreposés à l'extérieur et jusqu'à 15 ans s'ils font dodo au chaud.

 

M. Trubiano nous énumère les types de chariots disponibles aujourd'hui selon leur grandeur: «On voit de plus en plus dans les magasins deux à trois modèles de chariots d'épicerie. Un petit, qu'on appelle "express", pour les gens qui sont pressés, qui sont seuls, ou pour les gens âgés, par exemple, qui veulent entrer dans le magasin et sortir très vite.»

 

«On trouve aussi un chariot un peu plus gros, pour une commande d'épicerie régulière. Sur ce panier régulier, nous avons posé une tablette à l'arrière pour utiliser l'espace qui était perdu auparavant. Cela permet aux gens d'y poser une boîte de boissons gazeuses. Celles-ci sont situées à la fin du parcours. Nous avons augmenté la capacité pour empêcher les gens de les mettre par-dessus leur panier. Enfin, on trouve aussi aujourd'hui ce qu'on appelle "le deux paniers", qui a été développé il y a environ quatre ans.»


Le chariot à deux paniers à été dessiné pour s'adapter aux lois du marché: les commerçants placent maintenant les produits à grande rentabilité, comme les fruits et légumes, en début de parcours dans le supermarché. Cela nous oblige à mettre d'abord dans notre panier des produits fragiles qui, dans les paniers conventionnels, risquaient d'être écrasés plus tard par les boîtes de conserve, bouteilles et autres objets lourds.

 

Les chariots sont donc mieux adaptés. Sans oublier les enfants,
qui ont maintenant leurs propres chariots... et leurs propres "limousines"!


Certaines chaînes, soucieuses d'augmenter leurs ventes de crème glacée, voudraient pousser l'adaptation du chariot un peu plus loin, nous dit M. Trubiano: «Elles nous ont demandé comment ajouter une sorte de réfrigérateur sur le panier. Nous sommes en train de développer un sac qui pourrait être ajouté sur le chariot et qui pourrait conserver la crème glacée de trois à quatre heures environ.»


Sac à isolation thermique à l'étude... Chariots à multiples paniers déjà disponibles... Mais toujours... la petite roue qui branle! «Il y a une grande, grande amélioration là-dessus depuis quelques années, affirme M. Trubiano. Ce ne sont pas les clients qui brisent les chariots, ce sont ceux qui transportent les chariots de l'extérieur à l'intérieur. Il faut penser que dans un magasin achalandé, un chariot parcourt de 10 000 à 15 000 kilomètres par année. Après cinq ans, le chariot a parcouru de 50 000 à 75 000 kilomètres! C'est pour cela que si les roues n'ont pas été changées après cinq ou sept ans, on va les voir se promener de gauche à droite. En comparaison, après 40 000 kilomètres, une voiture a, la plupart du temps, besoin de pneus neufs.» La compagnie fabrique depuis peu ses propres roues de chariot, qu'elle estime plus robustes.


Autre nouveauté chez Cari-All: des chariots qui ne sont pas en métal, mais plutôt en plastique. Il est plus difficile à entretenir et son moulage empêcherait les consommateurs de bien voir les produits dans le panier des autres... On ne le retrouve donc presque pas dans les épiceries. Il est souvent réservé aux commerces de détail et autres centres de rénovation.


Des chariots plus sécuritaires et plus logeables

La nouvelle génération de chariots d'épicerie est non seulement plus pratique; elle est aussi plus sécuritaire, selon M. Trubiano: «Nous avons reculé les roues arrières pour être capable de mettre beaucoup de poids avant que le chariot lève. Même devant, les roues ont été avancées pour que nous soyons capables de monter dessus. On peut même grimper sur certains chariots sans qu'ils ne basculent!»

 

Des chariots plus sécuritaires, mais surtout plus logeables. Parce que, ne l'oublions pas, un panier trop petit se remplit rapidement... et nous amène trop vite à la caisse, ce qui est moins rentable pour les commerçants.

 

 Note

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