POUR NOUS JOINDRE
Vous avez une histoire qui pourrait intéresser La Facture? Racontez-la-nous!

ADRESSE
1400, boul. René-Lévesque E.,
3e étage,
Montréal (Québec) H2L 2M2

TÉLÉPHONE
Montréal : (514) 790-2636
Extérieur : 1 800 790-2636

TÉLÉCOPIEUR
(514) 597-7972

REDIFFUSION
Le samedi 19 h 30 à RDI

Dans toutes vos communications, pour plus de rapidité, veuillez nous laisser votre numéro de téléphone.

Vous désirez obtenir une copie d'un reportage ou d'une émission?
Communiquez avec le Service des ventes au (514) 597-7825.

 

Mardi 29 avril 2003  

          REPORTAGE

Il découvre qu'il vient d'acheter une voiture accidentée

Il y a deux ans, un jeune Montréalais s'est laissé tenter par une voiture d'occasion : une Jetta 2000. Il fut mis en confiance parce que le vendeur était un gros concessionnaire reconnu du centre-ville de Montréal, qui lui garantissait que la voiture était en bonne condition. Elle avait passé le test en 112 points du programme de certification Volkswagen. Aujourd'hui, il se demande si ce n'est pas le programme d'inspection lui-même qui devrait être inspecté.

En juillet 2001, un homme achète sa Jetta au prix de 20 900 $ avant les taxes. Cette voiture a l'air en parfait état. Elle n'a qu'un an d'usage. Mais quelques mois plus tard, le nouveau propriétaire constate que l'aile droite de son véhicule est un peu décollée et que la porte est un peu faussée. Pour en avoir le cœur net, le propriétaire fait inspecter sa voiture par un carrossier. Ce dernier a vu automatiquement qu'elle avait été repeinte à l'intérieur. Il s'agit, selon le spécialiste, de signes évidents d'accident. Le nouveau propriétaire affirme qu'il n'en a jamais été avisé lors de l'achat du véhicule.

Le nouveau propriétaire se rend donc chez le concessionnaire Centre-ville Volkswagen pour tenter d'obtenir réparation. Il espère obtenir près de 4000 $ en dédommagement. Mais sa visite est loin de donner les résultats escomptés. Le concessionnaire a offert de réparer la porte et l'aile, sans aucun dédommagement pour la perte de valeur.

Avant d'acheter son véhicule, l'acheteur ne l'a pas fait inspecter parce qu'il avait confiance dans le produit Volkswagen, en son concessionnaire, et surtout confiance dans le programme de certification des voitures d'occasion VW, qui comprend notamment 112 points d'inspection. Le nouveau propriétaire a aussi obtenu une garantie prolongée.

Le véhicule est inspecté par un indépendant

Pour connaître l'étendue des dommages causés à l'automobile, La Facture l'a fait inspecter par un carrossier indépendant recommandé par l'Association pour la protection des automobilistes. Nelson Poulin inspecte le véhicule et découvre que du travail de carrosserie a été fait. Il constate également que le travail n'a pas été fait selon les règles de l'art. « […] ça a été mal protégé, et prochainement, vous allez voir une perforation. Regardez les charnières. Ce n'est pas encore correct. Il y a quelque chose de louche. […] Volkswagen aurait pu le voir. Il y a eu un manque lors de la dernière inspection du véhicule. Ça, c'est sûr et certain. »

La Facture a contacté le concessionnaire Centre-ville Volkswagen pour obtenir plus d'informations sur le programme d'inspection en 112 points. Le directeur général de Centre-ville Volkswagen : « Le gros de l'inspection, c'est mécanique. On regarde la voiture passer à travers une série de points qui sont axés sur la mécanique. Je vais vous dire que nous non plus, on n'a pas vu que cette voiture était accidentée. »

.
Pour être certifiée Volkswagen, l'auto ne doit avoir subi aucun dommage au châssis ou à la structure. Or, selon Nelson Poulin, l'expert de La Facture : « Le bas de caisse a été sectionné en deux et ressoudé. Il y a eu des travaux faits sur la structure du véhicule. »

Le directeur général de Centre-ville Volkswagen a admis qu'il y avait eu une erreur dans ce dossier. En fait, il y a deux erreurs. La Jetta a été achetée et réparée par un concessionnaire Dodge Chrysler à Dollard-des-Ormeaux, qui l'a revendue à un grossiste lavallois qui lui, l'a revendue aussitôt à Centre-ville Volkswagen. La première erreur est qu'aucun de ces marchands d'automobiles n'a déclaré que ce véhicule était accidenté. La deuxième erreur, c'est que l'inspection a été mal faite chez Centre-ville Volkswagen. Le directeur de Volkswagen : « Si on avait été conscients dès le départ que la voiture était accidentée, peut-être qu'on ne l'aurait pas acheté ou, dans le pire des cas, je ne l'aurais pas achetée à ce prix-là... ou alors enlevez-moi un autre 3000 $ ».


Faire inspecter le véhicule avant l'achat

Au Québec, les marchands d'automobiles ne sont pas obligés de déclarer si un véhicule est accidenté ou non lors de la vente, d'où l'importance pour le consommateur de le faire inspecter avant l'achat. Un véhicule peut être mécaniquement en bonne santé, mais il peut avoir subi des réparations majeures à la carrosserie.

Le nouveau propriétaire a maintenant appris sa leçon. « Programme de certification ou non, l'inspection va être faite par un autre garagiste pour avoir une deuxième opinion. »

Conclusion

Le nouveau propriétaire a finalement conclu une entente avec son concessionnaire, qui s'engage à lui trouver une autre Jetta 2000 en bonne condition, avec un kilométrage équivalent. Même si le commerçant n'a pas l'obligation de déclarer que le véhicule vendu est accidenté, la Loi de la protection du consommateur prévoit qu'aucun commerçant ne peut passer sous silence un fait important. Reste à voir si un « fait important » est défini de la même manière par le client et par le commerçant.