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« J'ai
remplacé mon fusible. J'ai rentré ma clé
de contact. J'ai tourné la clé. J'avais le visage
comme ça. Boum! Ça a explosé.»
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Steeve Girard
est mécanicien chez un concessionnaire d'Alma au Lac-St-Jean.
En juillet 2001, au moment où il répare une voiture,
un coussin gonflable reconstruit par la compagnie Coussins gonflables
Demers se déploie accidentellement.
Un an plus tard, remis de ses blessures, il n'en revient toujours
pas d'être en vie : «Moi je me considère chanceux
de pouvoir vous parler. Dans la position dans laquelle j'étais,
j'aurais pu me faire casser le cou, c'est sûr et certains.»
M.
Girard est la première victime connue des coussins gonflables
reconstruits. Ce n'est pas sans conséquence pour Stéphane
Demers : aujourd'hui, il est poursuivi par la Couronne sous
plusieurs chefs d'accusation dont celui de négligence criminelle
ayant causé des lésions corporelles au jeune mécanicien.
En
date d'aujourd'hui, presque un an après le cri d'alarme
lancé par la Société d'assurance automobile,
la SAAQ confirme qu'au Québec, à peine 1139
propriétaires ont désactivé ou remplacé
leurs coussins sur un total de 5155 véhicules
identifiés à risque.
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En
conclusion
Si
vous croyez que votre voiture d'occasion est équipée
de coussins gonflables Demers, allez la faire vérifier
chez un concessionnaire autorisé. S'il y a un sac Demers, faites-le
vite désactiver.
Par la suite, il faudra le remplacer par un neuf. C'est vous qui devrez
le payer puisque la compagnie Demers a fait faillite. Vérifiez
auprès de votre assureur s'il peut vous dédommager.
Depuis le 1er
août, Québec a amendé le Code de la sécurité
routière afin d'interdire la vente ou l'installation des coussins
gonflables reconstruits ou recyclés. Pendant ce temps, Stéphane
Demers a plaidé non-coupable et son procès se poursuit.