Ouvrez
l'oeil sur le code médicaments
Avec plus de 4500
médicaments en vente libre au Québec, il est de plus en plus facile
de se soigner soi-même, sans consulter le pharmacien.
Depuis 1995, une loi oblige les pharmaciens à afficher un code sur
1200 médicaments.
Le code médicaments comporte six lettres, dont chacune correspond
à une mise en garde. Par exemple, A : provoque la somnolence; H :
la dépendance; E : concerne les diabétiques, etc...
Pour savoir si on respecte l'affichage de ce code, La Facture a
choisi six médicaments et a visité, incognito, 10 pharmacies de la
région de Montréal.
Le pharmacien a le choix d'afficher le code sur le produit ou sur
la tablette.
|
|
Dans
quatre des 10 pharmacies visitées, le code était affiché sur la tablette.
Dans les six autres pharmacies, sur les produits.
Dans
ces dernières, La Facture a constaté que :
dans une pharmacie, seulement deux produits sur six étaient
étiquetés;
dans deux autres, quatre produits sur six portaient une étiquette;
dans les trois dernières, tous les produits étaient étiquetés.
Le président de l'Ordre des pharmaciens du Québec, Paul Fernet,
rappelle que «…c'est le pharmacien qui est responsable (de l'étiquetage)...»
Même quand le produit est correctement étiqueté, il est difficile
de trouver le code sur le médicament.
Dans certaines pharmacies, il se retrouve sur la même étiquette que
le prix et le numéro de référence, tandis que dans d'autres, le code
médicaments a sa propre étiquette.
La
difficulté ne s'arrête pas là. Encore faut-il connaître la signification
des six lettres du code.
Trouver un tableau d'interprétation du code dans les pharmacies n'est
pas facile.
La
majorité des pharmaciens ont suspendu une affiche dans leur commerce.
Cependant le public ne semble pas avoir encore pris l'habitude de
consulter ce professionnel de la santé.
En
conclusion, il faut prendre le temps de vérifier si un médicament
en vente libre porte un code et, surtout, il ne faut jamais hésiter
à consulter le pharmacien.
Ah!
la Floride. Ah, le cauchemar d'en revenir!
Le
20 mars dernier, La Facture diffusait un reportage sur un couple
d'Aylmer, en Outaouais, qui a eu maille à partir avec une compagnie
aérienne américaine.
En janvier, ce couple entreprend des démarches pour faire un voyage
à Fort Lauderdale, en Floride.
Il souhaite partir en voiture et revenir en avion.
L'agente de voyage lui propose un retour sur un vol régulier à 600
$ le billet. Le couple, jugeant ce prix trop élevé, achète plutôt
deux allers-retours, à 400 $ chacun.
Il part donc en voiture à la fin de janvier.
À la veille de son retour, 15 jours plus tard, il téléphone à la compagnie
aérienne pour confirmer son vol.
Une mauvaise nouvelle l'attend: ses billets de retour ont été annulés
parce que ceux de l'aller n'ont pas été utilisés.
Et
le couple se voit forcer, pour rentrer chez lui, d'acheter deux billets
à 647 $ américains chacun.
La facture
totale pour revenir de Floride : près de 3 000 $, si on tient compte
des billets aller-retour achetés au Canada.
Un
spécialiste en droit du voyage, Me Paul Unterberg, expliquait, dans
notre reportage, que si une compagnie aérienne veut obliger un client
à faire tous les trajets, elle doit l'indiquer sur le billet. Le contrat,
c'est le billet d'avion, soutenait-il.
Le couple d'Aylmer a poursuivi conjointement l'agence de voyages et
la compagnie aérienne devant la Cour des petites créances.
Le transporteur a reculé et préféré rembourser la totalité du coût
des billets, plus les intérêts, soit 2000 $.
Il semble que l'argument invoqué par maître Unterberg était valable.
Un billet, c'est un contrat, et comme l'obligation
de faire les deux trajets (aller et retour) n'y était pas inscrite,
le couple a eu gain de cause.
Pour
relire le reportage