Émission 208

Le mardi 18 décembre 2001


La victoire de David contre Goliath



Il y a un an, La Facture diffusait un reportage sur le combat mené par une femme contre la Société de l'assurance automobile du Québec.

Cette femme, de Saint-Modeste, près de Rivière-du-Loup, a subi une entorse lombaire lors d'un accident de voiture.

Pendant plusieurs mois, la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) lui verse des indemnités de remplacement de revenu.

Après neuf mois, son médecin de famille lui suggère un retour au travail progressif.

Les douleurs reviennent dès les premiers jours, et un nouvel arrêt de travail est recommandé.

Seulement, un médecin engagé par la SAAQ prétend que l'entorse lombaire de la patiente est guérie.

 

En conséquence, la SAAQ cesse de lui verser des prestations. La patiente conteste la décision.

Elle dépose au Bureau de révision de la SAAQ les notes de deux médecins qui croient qu'elle souffre toujours d'une entorse lombaire due à l'accident.

Elle perd sa cause.

À la suite de notre reportage, la SAAQ offre à la patiente de payer les frais d'une deuxième expertise.

Mais la Société y met une condition : que cet expert soit choisi dans une liste soumise par la société d'État.

La femme refuse et se tourne plutôt vers le Tribunal administratif du Québec.

Ce tribunal lui a donné raison sur toute la ligne : elle a droit à des soins de physiothérapie, à un pourcentage de déficit fonctionnel, et à une indemnité de remplacement.

Le Tribunal a fait confiance aux experts de la patiente plutôt qu'à celui de la SAAQ

 

 


Hyperliens pertinents

Tribunal administratif du Québec

Société de l'assurance automobile du Québec


 




Ouvrez l'oeil sur le code médicaments


Avec plus de 4500 médicaments en vente libre au Québec, il est de plus en plus facile de se soigner soi-même, sans consulter le pharmacien.

Depuis 1995, une loi oblige les pharmaciens à afficher un code sur 1200 médicaments.

Le code médicaments comporte six lettres, dont chacune correspond à une mise en garde. Par exemple, A : provoque la somnolence; H : la dépendance; E : concerne les diabétiques, etc...

Pour savoir si on respecte l'affichage de ce code, La Facture a choisi six médicaments et a visité, incognito, 10 pharmacies de la région de Montréal.

Le pharmacien a le choix d'afficher le code sur le produit ou sur la tablette.

Dans quatre des 10 pharmacies visitées, le code était affiché sur la tablette. Dans les six autres pharmacies, sur les produits.

Dans ces dernières, La Facture a constaté que :
• dans une pharmacie, seulement deux produits sur six étaient étiquetés;
• dans deux autres, quatre produits sur six portaient une étiquette;
• dans les trois dernières, tous les produits étaient étiquetés.

Le président de l'Ordre des pharmaciens du Québec, Paul Fernet, rappelle que «…c'est le pharmacien qui est responsable (de l'étiquetage)...»

Même quand le produit est correctement étiqueté, il est difficile de trouver le code sur le médicament.

Dans certaines pharmacies, il se retrouve sur la même étiquette que le prix et le numéro de référence, tandis que dans d'autres, le code médicaments a sa propre étiquette.

La difficulté ne s'arrête pas là. Encore faut-il connaître la signification des six lettres du code.

Trouver un tableau d'interprétation du code dans les pharmacies n'est pas facile.

La majorité des pharmaciens ont suspendu une affiche dans leur commerce. Cependant le public ne semble pas avoir encore pris l'habitude de consulter ce professionnel de la santé.

En conclusion, il faut prendre le temps de vérifier si un médicament en vente libre porte un code et, surtout, il ne faut jamais hésiter à consulter le pharmacien.


Hyperlien pertinent

Code médicaments
Site de l'Ordre des pharmaciens du Québec


Ah! la Floride. Ah, le cauchemar d'en revenir!

 

Le 20 mars dernier, La Facture diffusait un reportage sur un couple d'Aylmer, en Outaouais, qui a eu maille à partir avec une compagnie aérienne américaine.

En janvier, ce couple entreprend des démarches pour faire un voyage à Fort Lauderdale, en Floride.

Il souhaite partir en voiture et revenir en avion.

L'agente de voyage lui propose un retour sur un vol régulier à 600 $ le billet. Le couple, jugeant ce prix trop élevé, achète plutôt deux allers-retours, à 400 $ chacun.

Il part donc en voiture à la fin de janvier.

À la veille de son retour, 15 jours plus tard, il téléphone à la compagnie aérienne pour confirmer son vol.

Une mauvaise nouvelle l'attend: ses billets de retour ont été annulés parce que ceux de l'aller n'ont pas été utilisés.

Et le couple se voit forcer, pour rentrer chez lui, d'acheter deux billets à 647 $ américains chacun.

La facture totale pour revenir de Floride : près de 3 000 $, si on tient compte des billets aller-retour achetés au Canada.

 

Un spécialiste en droit du voyage, Me Paul Unterberg, expliquait, dans notre reportage, que si une compagnie aérienne veut obliger un client à faire tous les trajets, elle doit l'indiquer sur le billet. Le contrat, c'est le billet d'avion, soutenait-il.

Le couple d'Aylmer a poursuivi conjointement l'agence de voyages et la compagnie aérienne devant la Cour des petites créances.

Le transporteur a reculé et préféré rembourser la totalité du coût des billets, plus les intérêts, soit 2000 $.

Il semble que l'argument invoqué par maître Unterberg était valable. Un billet, c'est un contrat, et comme l'obli
gation de faire les deux trajets (aller et retour) n'y était pas inscrite, le couple a eu gain de cause.

Pour relire le reportage

 


 

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