Pauline a 42 ans. Elle doit son nom à l’amour de sa mère pour Pauline Julien. Comme son prénom, elle est un anachronisme dans sa propre existence : elle a le sentiment que sa vie amoureuse est finie avant d’avoir réellement commencé. Alors que la ménopause se profile à l’horizon, elle n’a pas encore fait le deuil de la maternité. Triste ironie. À la fois réservée et pleine d’humour — la politesse du désespoir, comme l’a dit le poète —, elle est une femme loyale qui aime profondément la vie dans toute sa complexité. Elle est cette fille sur qui l’on peut toujours compter… mais aussi celle qu’on tient trop souvent pour acquise et dont tout le monde s’étonne toujours qu’elle soit « encore » célibataire. Pendant son baccalauréat en littérature, elle avait décidé de travailler dans une clinique d’esthétique spécialisée en soins anticellulite, un moyen de payer ses études et de se garder les deux pieds dans le concret. Quinze ans plus tard, son boulot de fin d’études est devenu un travail à temps plein, et Pauline ne sait toujours pas ce qu’elle aurait véritablement envie de faire de sa vie.