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Les Canucks s’efforceront de surmonter leur manque d’expérience dans les séries

Un hockeyeur repousse un adversaire en tentant de harponner la rondelle avec son bâton.

Le défenseur des Canucks Ian Cole est devenu le deuxième joueur dans l'histoire de la LNH à jouer un match des séries dans huit équipes.

Photo : The Canadian Press / ETHAN CAIRNS

VANCOUVER – Dimanche, lors du premier match de la série opposant Nashville à Vancouver, le défenseur des Canucks Ian Cole est devenu seulement le deuxième joueur dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) à disputer un match des séries avec huit équipes.

Le célèbre Mike Sillinger, la réponse à la question du joueur ayant joué pour le plus grand nombre d’équipes, était jusqu’à maintenant le seul à revendiquer ce fait d’armes.

Sillinger a joué pour 12 équipes entre 1990 et 2009. Cole a fait partie de huit formations.

Autrement dit, si le défenseur de 35 ans s’aligne pour votre équipe, un billet pour les séries vous attend!

Bon, ce n’est pas exactement ainsi que ça fonctionne, mais il est clair qu’à un certain moment dans sa carrière, Cole est devenu ce genre de vétéran dont une partie de la valeur résidait dans son expérience des éliminatoires.

On dit souvent que les équipes, aussi talentueuses soient-elles, doivent gagner leurs galons dans les séries et accumuler ce genre de bagage avant de rêver au titre. C’est ce que les Oilers d’Edmonton et les Hurricanes de la Caroline, entre autres, ont fait au cours des dernières années.

Et c’est une contrainte que les Canucks doivent surmonter, car ils forment l’équipe la moins expérimentée en matchs éliminatoires parmi les 16 équipes en lice. Seulement trois joueurs de la formation active ont disputé au moins 50 matchs des éliminatoires durant leur carrière.

Ce n’est donc pas étonnant qu’ils aient voulu attirer Cole en Colombie-Britannique l’été dernier.

On ne peut pas savoir à quoi ressemble la sensation tant qu’on ne l’a pas vécu. Cela dit, les gars qui ont disputé plusieurs matchs des séries doivent essayer de préparer le terrain et dire aux joueurs à quoi ils peuvent s'attendre, ou ce qu'ils vont ressentir. De sorte que lorsqu'ils en font l'expérience, ils peuvent le reconnaître plus tôt et se dire : "Ah, d’accord, c’est de cela qu'il parlait." Puis, ils l’enregistrent dans la mémoire vive et tout le monde peut aller de l’avant.

Une citation de Ian Cole, défenseur des Canucks de Vancouver

Mais il faut être prudent, a ajouté le vétéran défenseur. Tu ne veux pas te lever et aller pontifier devant les autres. C’est juste de faire comprendre aux gars ce qu'ils vont ressentir et ce qu'ils vont vivre. Ça va aller mal, ça va partir dans tous les sens, l’autre équipe va marquer, on va marquer, il y aura des avantages numériques, des infériorités. Mais peu importe ce qui arrive, tu n’as pas le choix de continuer. Les séries sont une guerre d’attrition. Qui peut rester debout le plus longtemps sans que l’armure craque?

À cet égard, on a fait du très bon travail dans le premier match.

Pour un entraîneur, ce genre de vétéran vaut de l’or, parce que certaines choses méritent d’être dites et d’être répétées sans que cela vienne toujours de la bouche de l'instructeur.

Rick Tocchet, le pilote des Canucks, se souvient d’une séquence de quatre défaites durant la saison et d’une intervention de Cole auprès de ses coéquipiers qui les a aidés à les replacer dans le droit chemin.

Lorsque cela provient d’un pair, lorsque la voix est différente de celle que les joueurs entendent tous les jours, le message porte parfois mieux.

Des milliers de personnes réunies dans un amphithéâtre agitent des serviettes.

Les amateurs des Canucks attendaient depuis longtemps le retour des séries à Vancouver.

Photo : The Canadian Press / DARRYL DYCK

Le bruit et la fureur

À Vancouver, on fait grand cas de l’accueil bruyant et endiablé qu’ont fait les amateurs à leurs favoris à l’aube des séries. C’est normal, après avoir attendu pendant neuf ans le plaisir d’un match éliminatoire au Rogers Arena, que l’enthousiasme ait été débordant.

Aussi captivant que cela ait pu être pour les plus jeunes joueurs, un vieux routier comme Cole sait qu’en fin de compte, du bruit, c’est du bruit.

Parfois, quand tu sautes sur la glace devant tes partisans et que l’atmosphère est survoltée, tu te dis que c’est extraordinaire. Ensuite, tu vas à Nashville et tu te dis que c’est intimidant. Oh là là! Eh bien, ce n’est ni l’un ni l’autre.

Une citation de Ian Cole, défenseur des Canucks de Vancouver

Oui, c’est génial, a convenu Cole. Ressens l’énergie, utilise-la. Mais cela ne devrait rien changer à notre état d’esprit. L’endroit où l’on joue ne devrait faire aucune différence. À ce temps-ci de l’année, il va y avoir de l’énergie partout.

Le défenseur des Predators Luke Schenn n’a pas une immense expérience des séries pour le nombre de matchs joués – il a été laissé de côté à plusieurs reprises durant ses différents parcours éliminatoires – mais il a remporté deux Coupes Stanley avec le Lightning de Tampa Bay.

Ayant déjà porté l’uniforme des Canucks, il était à même d’apprécier le niveau de décibels dans le Rogers Arena dimanche. Or, sa réaction est étrangement similaire à celle de Cole.

Honnêtement, je ne me laisse pas toucher par cela, a dit Schenn. Je pense que ça vient avec l'expérience. Une version plus jeune de moi-même aurait été un peu nerveuse, mon rythme cardiaque se serait élevé un peu, mais même quand la foule s'est enflammée en chantant l'hymne canadien, ou à quel point ils ont été bruyants en agitant leurs serviettes avant que la rondelle tombe, mon rythme cardiaque ne s'élève pas vraiment dans ces situations-là.

Je pense que c’est simplement l'expérience.

Les vétérans Roman Josi, Filip Forsberg et Colton Scissons étaient là pour la poussée des Predators dans les séries de 2017, mais il a fallu que l’équipe greffe à la formation d’autres joueurs ayant une expertise des éliminatoires.

L’arrivée de Schenn et de Ryan O’Reilly cette année, suivant celle de Ryan McDonagh l’an dernier, en a injecté beaucoup dans le sang des Predators.

Et il ne fait aucun doute que ces vétérans, lundi, ont véhiculé le message que les Predators auraient pu remporter le premier match, qu’ils n’ont pas affiché le même désir que les Canucks pour accomplir la tâche, mais qu’il ne s’agissait que d’une seule rencontre.

Gagne ou perd, on passe à autre chose et on évite de faire des tours de montagnes russes avec de simples détails à corriger.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

Du jeu très, très serré

Les Predators et les Canucks ont pu constater lors du premier match à quel point leur style de jeu était similaire. Vancouver a peut-être davantage de têtes d’affiche, mais les structures sont semblables.

Même si le total des lancers s’est limité à 22-20 en faveur de Nashville, ce n’est pas comme si le premier duel s’était constamment déroulé en zone neutre.

Chaque équipe a profité de présences prolongées en zone offensive. Les deux formations cherchent à s’installer en territoire adverse à partir d’un bon échec avant. Du côté des Canucks, entre autres, le trio de J.T. Miller y est très bien parvenu, mais celui d’Elias Pettersson beaucoup moins.

Atteindre le filet, manœuvrer le disque dans l’enclave? Les deux équipes ont très peu donné.

Il n’y a pas beaucoup de place. Du rythme assez rapide. Vingt tirs d’un côté, une vingtaine de l’autre, et probablement pas beaucoup d'occasions de marquer de part et d’autre. On savait avant que la série commence que ce serait deux équipes qui patinent bien et qui défendent ardemment.

Une citation de Ryan McDonagh, défenseur des Predators de Nashville

C’est une équipe rapide, une équipe qui attend beaucoup des cinq joueurs sur la glace. Partout sur la patinoire, ils resserrent l’écart sur le porteur de la rondelle. Il n’y a pas beaucoup de temps ni d’espace. C’est rare qu’un joueur ait une ou deux secondes dans le coin sans que quelqu’un fonce vers lui, a-t-il ajouté.

Et c’est comme ça que ça devrait être.

Les Predators ont joué avec vitesse, eux aussi, du moins à forces égales.

Ils ont reconnu qu’une fois en supériorité numérique, leur cadence ralentissait, ce qui a rendu leur exécution trop molle. C’est assurément une facette du jeu qu’ils voudront corriger mardi soir au deuxième match.

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