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La Chine qualifie de « fallacieuses » les allégations de dopage contre ses nageurs

Photo d'une fin de course prise de haut à la natation. Une animation indique que la Chine bat le record mondial, que les États-Unis terminent deuxième et l'Australie en troisième. Une nageuse nage encore pour terminer la course.

La Chine défend ses nageurs.

Photo : Radio-Canada

Agence France-Presse

Pékin a répliqué lundi aux allégations de dopage contre 23 de ses nageurs, tandis que l'Agence mondiale antidopage (AMA) maintient sa position de ne pas les sanctionner, après avoir vu le documentaire sur le sujet.

À trois mois des Jeux de Paris, cette nouvelle affaire de dopage, révélée par une enquête de la télévision publique allemande ARD et du New York Times, divise un peu plus les spécialistes.

D'après l'enquête, 23 des meilleurs nageurs et nageuses chinois ont été déclarés positifs au début de 2021 à la trimétazidine, une substance interdite depuis 2014 au motif qu'elle améliore la circulation sanguine.

Ces informations sont fallacieuses et ne sont pas factuelles, a dit Wang Wenbin. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a rappelé que le centre antidopage chinois avait mené une enquête approfondie et détaillée et avait conclu que les athlètes concernés avaient consommé des médicaments contaminés à leur insu.

Il s'est aussi appuyé sur les prises de position de l'AMA, affirmant que l'agence basée à Montréal avait confirmé ces conclusions.

Je pense que vous aurez également noté que l'Agence mondiale antidopage a publié une réponse très claire, a fait valoir M. Wang.

L'AMA reste sur ses positions

Lundi, le président de l’AMA Witold Banka a assuré qu’aucune source n’a fourni de preuves crédibles d’actes répréhensibles de la part des 23 nageurs chinois.

Le patron du gendarme mondial de l’antidopage, très critiqué depuis la révélation de ces contrôles positifs, a réaffirmé croire à la thèse de la contamination environnementale d’athlètes innocents, plutôt qu’au dopage délibéré et passé sous silence.

Vue des bureaux.

L'Agence mondiale antidopage à Montréal

Photo : Getty Images / Marc Braibant

Si nous devions [traiter de nouveau cette affaire], nous ferions exactement la même chose, a déclaré le dirigeant polonais, fustigeant sans les nommer les critiques politiquement motivées — une allusion transparente aux accusations du patron de l’antidopage américain, Travis Tygart, de connivence entre l’AMA et Pékin pour mettre sous le tapis ces cas positifs.

D’après l’enquête de l’ARD et du New York Times, parmi les 23 nageurs concernés, 13 ont participé aux JO de Tokyo quelques semaines plus tard et trois ont même remporté une médaille d’or : Zhang Yufei (200 m papillon et 4 x 200 m style libre), Wang Shun (200 m 4 nages), et Yang Junxuan (4 x 200 m libre).

À l’époque, une enquête sur ces tests positifs avait été effectuée par le ministère chinois de la Sécurité publique. En mars 2021, un rapport rédigé par l’Agence chinoise antidopage avait conclu à une contamination alimentaire. Aucune suspension provisoire n’avait été prononcée entre les contrôles positifs et la remise de ce rapport.

Notifiée en juin 2021, l’AMA n’a pu dépêcher ses enquêteurs en Chine en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, mais a consulté des experts indépendants et a collecté des informations scientifiques additionnelles sur la trimétazidine, expliquait-elle dès samedi.

Elle en a conclu qu’elle n’était pas en mesure de réfuter la possibilité d’une contamination comme source de la trimétazidine, et s’est donc abstenue à la fois de faire appel de l’absence de sanctions et de communiquer sur l’affaire.

Un Australien n'y croit pas

Un entraîneur australien, qui travaille avec la Fédération chinoise de natation depuis plus de 10 ans et a notamment entraîné la vedette de la natation Sun Yang, a aussi rejeté les allégations selon lesquelles l'État chinois encourageait un système de dopage.

Dans un article paru lundi dans le Sydney Morning Herald, un quotidien australien, Denis Cotterell a contesté toute idée d'orchestration de la part de Pékin.

L'idée qu'il s'agit d'un phénomène systémique est très éloignée de tout ce que j'ai vu en Chine. Ce soupçon est malheureusement né il y a 30 ans, dans les années 1990, a-t-il estimé.

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