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Après deux buts tardifs, le CF Montréal et Orlando font match nul

Ils se bousculent.

Raheem Edwards, du CF Montréal (à droite), tente de contenir le milieu Dagur Thorhallsson, de l'Orlando City SC, samedi soir, au Stade Saputo.

Photo : Reuters / David Kirouac

Le CF Montréal a touché à la victoire du bout des doigts, mais un but de l’Orlando City SC dans les arrêts de jeu a créé l'égalité 2-2, samedi, au Stade Saputo.

L’essentiel avait pourtant été fait : trouver le moyen de marquer pour se donner l'occasion de gagner.

Une ouverture du score de Mason Toye après seulement 15 minutes et une deuxième mi-temps dominante avaient tout pour permettre aux favoris de la foule de remporter une deuxième victoire en deux matchs cette année sur leur pelouse.

À la 88e minute, le Bleu-blanc-noir a même pris l’avance 2-1, qui a vite fondu, malgré le temps frisquet qui planait dans l’air.

On concède un peu trop rapidement après avoir fait le plus dur, a dit l’entraîneur-chef Laurent Courtois. On va revoir en détail ce qui aurait pu être fait différemment sur le but égalisateur. Après, les gars sont sortis sur le terrain avec de l’intention en deuxième mi-temps, volontaires de se créer des chances, de prendre des risques, de tenter de dominer le plus possible... Je n'ai pas grand-chose à leur reprocher.

Le reproche, c’est le capitaine Samuel Piette qui se l’est imposé.

C'est sûr que le sentiment en ce moment, c'est un peu la déception, a reconnu le milieu de terrain. Tu vis tellement des émotions fortes en marquant à la 88e, tu penses que le match est dans la poche! Orlando n’était pas menaçant en deuxième mi-temps, il suffisait de continuer de faire ce qu'on a fait au retour des vestiaires, puis tu te prends un but un peu bizarre…

Finalement, le plus bizarre, c’est le résultat final, compte tenu de la prestation du onze montréalais.

C’était la première fois de la saison qu'il affrontait un adversaire pour la deuxième fois. Après le nul de 0-0 en ouverture de saison, Montréal a amorcé le match en lion.

Josef Martinez et Matías Cóccaro, blessés au cours des sept derniers jours, ont laissé leur place en pointe de l’attaque à Toye, déjà remplaçant à ce poste la semaine dernière.

Ce rôle lui va plutôt bien : ses appels ont étiré la défense floridienne et le match n’était vieux que d’un quart d’heure avant qu’il profite d’une passe de Piette en profondeur pour coucher Pedro Gallese et placer le CFM en avant.

Un joueur de soccer.

Mason Toye a inscrit le premier but du CF Montréal samedi soir au Stade Saputo.

Photo : Reuters / Eric Bolte

C’était super comme sensation que de marquer, a dit Toye, qui démarrait un premier match cette saison. J’ai travaillé très fort à l’entraînement pour réintégrer l’équipe. C’est dommage de retrouver ma place à cause de blessures, mais j’ai eu ma chance et j’ai su en profiter.

Après s’être joué du gardien, Toye a célébré en jouant des maracas pendant que la violoniste Marie-Annick Lépine, des Cowboys Fringants, sonnait la cloche pour annoncer ce but magnifique, célébré en musique. Toutefois, dans ce concert, c’est plutôt Jonathan Sirois qui a été cowboy dès la reprise.

Le gardien montréalais a fauché l’attaquant Luis Muriel qui filait seul vers lui. Il a reçu un carton jaune et un tir de pénalité a été accordé. D’accord, il a d’abord touché le ballon du bout des doigts, mais sa sortie était plus hasardeuse qu’autoritaire.

Certains, comme Laurent Courtois, ont vu l’action autrement, mais le penalty, j’essaie de ne pas rentrer là-dedans, parce que j’ai peur de dire des trucs que personne ne veut entendre.

N’empêche, la fébrilité de la salle comble était aussi palpable dans la charnière centrale montréalaise, à la course pour stopper Luis Acosta et Nicolás Lodeiro, responsables de l’action qui a mené à l’égalisation.

Après 20 minutes de jeu, c’était donc retour à la case départ.

Ariel Lassiter retrouvait le haut du couloir gauche qu’il occupait contre Cincinnati dans le onze partant. Cependant, à l’image de son combo manches courtes et gants, il a parfois semblé entre deux idées : celle de presser l’adversaire et de s’offrir en pivot, ou celle de laisser le rôle à Raheem Edwards, comme un diable dans l’eau bénite dans son rôle de latéral résolument offensif.

Mathieu Choinière redirige le ballon avec sa tête, Facundo Torres

Mathieu Choinière, du CF Montréal, et Facundo Torres, de l'Orlando City.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Au milieu du terrain, je sentais parfois que je courais après ma queue, que je tournais en rond en début de match, a dit Piette. Mais pas grand-chose de menaçant se produisait avec Orlando. On s’est ajustés, on a été plus agressifs avec le ballon et ça nous a porté fruit.

En deuxième période, l’entente entre Edwards et Lassiter était plus claire et la combinaison s’est offert de belles occasions après la pause.

D’emblée, Edwards a envoyé son partenaire sur l'aile dans la surface de réparation, mais l’action s'est limitée à un tir franc, puis le duo a redoublé d’efforts, son jeu d’une-deux permettant à Edwards de centrer dangereusement le ballon pour Toye.

Ces actions ont réanimé le secteur offensif montréalais, qui avait été trop timide, trop méticuleux au début de la rencontre, de l’aveu de l’entraîneur. Parfois, la meilleure défense, c'est l'attaque, et c'était vraiment le cas ce soir, a fait valoir Piette.

Du lot, Mathieu Choinière, maestro au milieu, a disputé un match lumineux, autant par le drible et par la passe que par les coups francs, comme celui envoyé à la 60e minute, dégagé d’une main ferme par Gallese. Dix minutes plus tard, sa relance rapide a enflammé la défense floridienne, incapable de l’arrêter ballon au pied.

Avec le renfort de Lassi Lapalainen et de Sunusi Ibramim, entrés à la 75e minute, puis de Nathan Saliba et de Dominik Iankov (82e), l’entraîneur-chef Laurent Courtois a envoyé le message à son équipe que la victoire était toute proche.

Les partisans ont été servis en quelques minutes.

Iankov, d’une longue passe transversale au sol, a lancé Sunusi vers le filet floridien. Un drible puis un tir ont suivi, puis Lassiter a suivi aussi, poussant le ballon au fond sur le rebond. Le pari de Courtois payait déjà, Marie-Annick Lépine faisait sonner la cloche à nouveau, longtemps… mais pas autant que les huit minutes de temps ajouté.

C’est souvent à la fin que la concentration fait défaut. La preuve a été faite à nouveau à la 90e + 3, quand la défense montréalaise a regardé le ballon passer devant elle. Martin Ojeda l'a envoyé de la droite vers Iván Angulo à gauche.

De George Campbell à Edwards et à Sirois, tout le monde était battu.

Je pense qu’on avait acquis la victoire. C’est une leçon d'humilité, un ajustement et une leçon pour moi : qu’est-ce qu’on peut faire mentalement pour ne pas que ce scénario se répète? Les gars méritaient la victoire, c’est à moi de mieux préparer les gars à ce niveau-là, a conclu Courtois.

C’est En berne qui jouait à l’échauffement. À la fin du match, personne n’a baissé pavillon, mais le verdict nul avait des airs de Joyeux calvaire.

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