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ChroniqueParlons rétro-ingénierie… et Coupe Stanley

Un hockeyeur, en possession de la rondelle, est pourchassé par un adversaire.

Brent Burns et Matthew Tkachuk

Photo : Associated Press / Wilfredo Lee

Pour bâtir une formation gagnante, les dirigeants des organisations sportives font de la rétro-ingénierie. 

Après avoir dressé une liste d’équipes championnes, ils déconstruisent méticuleusement les formations afin de comprendre comment elles ont été assemblées. Ils notent par ailleurs divers standards de performance ayant été atteints par ces équipes gagnantes.

Cet exercice leur permet de se doter d’un plan clair dont on peut précisément mesurer les progrès.

Se livrer à un petit exercice de rétro-ingénierie peut aussi s’avérer fort intéressant à la veille des séries dans la Ligue nationale de hockey (LNH).

Cela peut permettre, en un coup d’œil, d’établir la poignée d’organisations étant véritablement équipées pour veiller tard et susceptibles de soulever le grand saladier à la fin de juin.

Quel genre de saison avez-vous connue?

Si votre équipe n’a pas amassé au moins 100 points et ne s’est pas taillé une place parmi les 10 premières au classement général, votre chien est probablement mort avant même que le tournoi éliminatoire commence.

Au cours de la dernière décennie, 9 des 10 champions ont bouclé le calendrier dans le top 10 de la ligue. La seule exception à la règle : les Blues de Saint Louis, en 2019, qui ont terminé au 11e rang après avoir effectué une remontée historique au classement.

Avez-vous un gardien fiable?

Neuf des 10 dernières formations qui ont remporté la Coupe Stanley misaient sur un gardien ayant maintenu un taux d’efficacité supérieure à ,915 en saison.

Dans certains cas, il s’agissait du substitut, comme Adin Hill, qui a mené les Golden Knights de Vegas jusqu’à la conquête du Saint-Graal, en 2023, après n’avoir effectué que 25 départs en saison.

Comment jouez-vous en défense?

Il faut être capable de pratiquer un style de jeu hermétique et avoir la capacité de remporter des matchs à très bas pointage, parfois en prolongation, pour aspirer à la Coupe Stanley.

C’est pour cette raison que 7 des 10 dernières équipes championnes figuraient dans le top 10 défensif de la LNH. Les Capitals de Washington (16e en 2018) et les Penguins de Pittsburgh (17e en 2017) ont été deux exceptions à cette règle.

Comment vous débrouillez-vous à 5 contre 5?

Les arbitres ont moins d’hélium dans les bras et moins de pénalités sont décernées dans les séries. Le fait d’affronter le même rival soir après soir fait aussi en sorte que les unités de désavantage numérique s’ajustent et sont moins permissives. Il faut donc exceller à 5 contre 5.

Durant la dernière décennie, 7 des 10 équipes ayant remporté la Coupe Stanley présentaient en saison l’un des 10 meilleurs indices CORSI de la LNH (ratio de tirs tentés vers le filet par rapport aux tirs tentés de l’adversaire) à 5 contre 5. 

Et dans la même veine, 7 des 10 équipes ayant été sacrées étaient dans le top 10 de la ligue quant au plus faible nombre de buts accordés à 5 contre 5.

Avez-vous de l’expérience dans les séries?

Au cours des 10 dernières années, 7 formations championnes avaient disputé au moins quatre tours éliminatoires lors des deux printemps avant leur conquête. Et deux équipes, les Penguins et le Lightning de Tampa Bay, ont remporté deux Coupes Stanley consécutives.

Les Golden Knights n’avaient participé qu’à un total de deux tours éliminatoires lors des deux printemps précédant leur conquête de l’an dernier. Mais depuis leur arrivée dans la LNH en 2017-2018, ils ont disputé 88 matchs de séries, soit le 2e total dans la LNH.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

Ces six indicateurs sont les plus probants pour déterminer l’identité de l’équipe qui gagnera la Coupe Stanley.

Or, seulement 2 des 16 équipes engagées dans le tournoi éliminatoire de cette année cochent les six cases : les Hurricanes de la Caroline et les Panthers de la Floride.

Par contre, deux autres formations, les Oilers d’Edmonton et les Canucks de Vancouver, répondent à cinq des six critères d’excellence énumérés ci-haut. Cela fait aussi d’elles de sérieuses aspirantes au titre.

Les Stars de Dallas, les Jets de Winnipeg et les Bruins de Boston répondent à quatre critères.

***

Un vieil adage veut que l’attaque se charge de donner le spectacle et que la défense remporte les championnats. Les statistiques accordent effectivement un peu moins de poids à l’attaque dans le processus qui mène jusqu’à la Coupe Stanley.

Lors des 10 dernières années, seulement 6 équipes dont l’attaque figurait parmi le top 10 de la LNH ont triomphé. Et seulement six équipes dont les unités d’avantage numérique faisaient partie du top 10 ont tout gagné.

On s’entend qu'il est extrêmement précieux de miser sur une attaque explosive. C’est un luxe dont personne ne voudrait se priver! Mais la défense pèse davantage.

Par exemple, les Kings de Los Angeles sont parvenus à décrocher la Coupe Stanley, en 2014, malgré le fait que leur attaque se situait au 26e rang. Leur défense, par contre, était la plus étanche de la ligue.

Au bout du compte, si l’on ajoute ces deux facteurs offensifs aux six indicateurs énumérés plus haut, on ne se retrouve qu’avec une seule équipe cochant toutes les cases : les Hurricanes, suivis de près par les Panthers (7 des 8 critères).

La Coupe Stanley aux Hurricanes ou aux Panthers? La rétro-ingénierie nous dit que ce n’est pas un scénario farfelu.

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