Alessandro Biello, le soccer dans le sang et Montréal tatoué sur le cœur

Même s'il vient à peine de signer son premier contrat professionnel avec le CF Montréal, Alessandro Biello est peut-être, du haut de ses 17 ans, le joueur qui est le plus familier avec les différentes installations de l'équipe.

Il n'avait que 8 ans en 2014 lorsqu'il a rejoint la préacadémie du club, alors connu sous le nom de l'Impact de Montréal. À l'époque, son sentiment d'appartenance au Bleu-blanc-noir était déjà très fort, puisqu'il a grandi en observant son père Mauro porter le brassard de capitaine au Stade Saputo.

À cause de mon père, j'ai une connexion avec le club depuis que j'étais bébé. J'ai vécu tellement d'émotions en tant que joueur et en tant que fan, explique-t-il lors de sa première mêlée de presse.

Questionné à savoir quel était son meilleur souvenir du club montréalais, Alessandro réfléchit à peine une seconde. Pas l'ombre d'un doute : il s'agit de la fin du match de quart de finale retour contre Pachuca en Ligue des champions de la CONCACAF, le 3 mars 2015.

Quand Cameron Porter a marqué le but à la dernière minute, je me souviens que j'étais avec mon frère et mon cousin dans les estrades. C'était un grand moment.

Il va sans dire que le jeune milieu défensif était donc très fier au moment d'apposer sa signature sur le bout de papier qui le liera au CF Montréal au moins jusqu'en 2025 – et possiblement jusqu'en 2028.

C'était un moment spécial pour moi. C'est un moment que je ne vais jamais oublier et c'est grâce à ce club qui m'a aidé à grandir et à franchir toutes les étapes pour être dans la position que je suis aujourd'hui, reconnaît Alessandro.

Au chapitre des moments inoubliables, on sent dans sa voix que c'est surtout la conversation qu'il a eu par la suite avec son père qui demeurera imprégnée dans son cerveau.

Il m'a appelé pour me féliciter. Il a dit qu'il était très fier de moi et je l'ai remercié pour tout ce qu'il a fait pour moi depuis que je suis enfant, confie l'adolescent avec des étoiles plein les yeux.

Apprendre, grandir et travailler fort

Lorsqu'on lui fait remarquer que la ressemblance avec son paternel est frappante, Alessandro sourit et confirme que ce n'est pas la première fois qu'il l'entend. Pour la suite des choses, il souhaite toutefois tracer son propre chemin dans l'uniforme du club montréalais.

Je sais que mon père a laissé un héritage incroyable à ce club qui ne va jamais être oublié, mais je me dis que je dois juste rester concentré à apprendre, grandir et travailler très fort pour un jour avoir la chance de représenter cette équipe.

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Le capitaine du club n'est pas inquiet pour le nouveau venu. Après l'avoir vu à l'entraînement depuis l'an dernier, Samuel Piette est convaincu du potentiel du nouveau numéro 38.

Il a montré de super belles choses et je pense que ce contrat est amplement mérité. C'est un gars qui est très bon techniquement et très intelligent malgré son jeune âge. Il a aussi des qualités physiques – grand, costaud – et il n'a peur de personne, analyse-t-il.

Après avoir eu sa chance au camp d'entraînement, Alessandro devra peut-être patienter avant de voir ses premières minutes de jeu en match officiel, considérant le nombre de milieux de terrain dans l'équipe, mais ça ne semble pas le déranger, au contraire.

Oui, il y a beaucoup de milieux, mais en ce moment, [je veux] juste apprendre des gars comme Sam, comme Mathieu [Choinière], comme Nathan [Saliba], insiste-t-il.

Plusieurs joueurs pourraient d'ailleurs s'absenter cet été avec la présentation de la Copa América, sans compter le fait que les clubs ne sont jamais à l'abri des blessures.

Au soccer, tu as besoin d'une demi-chance et si tu fais bien, tu peux partir sur une belle lancée, rappelle Samuel Piette.

Lorsque cette demi-chance viendra, parions que le jeune Biello saura la saisir. Après tout, il semble avoir les aptitudes et la motivation nécessaires : le soccer dans le sang et Montréal tatoué sur le cœur.