•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Michaëlle Jean, gouverneure-générale du Canada

Radio-Canada

Le 4 août 2005

Michaëlle Jean est devenue la 27e gouverneure générale du Canada, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au Sénat le 27 septembre. Elle a succédé à Adrienne Clarkson.

Née à Port-au-Prince, en Haïti, Michaëlle Jean part pour le Québec à l'âge de 11 ans, en 1968, avec sa famille, qui fuit le régime dictatorial de François Duvalier. La famille s'installe à Thetford Mines.

Après un baccalauréat en langues et littératures hispaniques et italiennes, elle entreprend une maîtrise en littérature comparée à l'Université de Montréal.

Trois bourses lui permettent ensuite d'étudier en Italie: à l'Université de Pérouse (1982), à l'Université de Florence (1984) et à l'Université catholique de Milan (1985), pour une spécialisation en langue, culture et littérature italiennes.

Elle parle et écrit couramment cinq langues: le français, l'anglais, l'italien, l'espagnol et le créole haïtien. Elle lit aussi aisément le portugais.

Engagée socialement

Parallèlement à ses études universitaires, Michaëlle Jean oeuvre pendant huit ans (de 1979 à 1987) auprès du Regroupement provincial des maisons d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale au Québec: en action directe auprès de femmes et d'enfants en situation de crise, mais aussi en contribuant à la mise sur pied d'un réseau de refuges d'urgence dans toute la province.

Elle a coordonné un gigantesque travail de recherche qui a donné la première enquête en Amérique du Nord portant sur les agressions à caractère sexuel signalées par des femmes violentées par leur conjoint. L'étude est publiée sous le titre « La sexualité blessée »; elle a été citée lors d'un débat à l'Assemblée nationale en juin 1987.

Profession: journaliste

Après avoir enseigné à la faculté d'études italiennes à l'Université de Montréal, Michaëlle Jean quitte le milieu universitaire pour s'orienter vers le journalisme.

À l'invitation du magazine québécois Parole Métèque, elle collabore en 1986 à un numéro spécial entièrement consacré à la chute du régime Duvalier, en Haïti. Elle rédige une série de portraits de femmes haïtiennes de différentes conditions sociales et de différents milieux.

Suivra, en 1987, une première expérience en documentaire avec l'Office national du film du Canada, sous la direction de la cinéaste Tahani Rached, pour le film Haïti, nous sommes là, Ayiti nou la, en coproduction avec l'émission Le Point de Radio-Canada.

Le film est tourné en Haïti en novembre 1987, au moment des premières élections libres et démocratiques dans ce pays. La campagne électorale se solde par un massacre d'électeurs. L'équipe canadienne dont fait partie Michaëlle Jean est attaquée à la roquette par un groupe de miliciens, et doit être rapatriée d'urgence.

Journaliste à Radio-Canada

Michaëlle Jean a fait l'essentiel de sa carrière de journaliste à la télévision de Radio-Canada.

Elle y entre en 1988 comme reporter à l'émission Actuel. En 1989, elle fait partie de l'équipe de journalistes dédiés aux affaires publiques au Journal télévisé Montréal ce soir.

De 1991 à 1992 elle présente avec Gérard Pelletier, puis Jacques Languirand, l'émission Virages sur l'évolution des valeurs et le choc des générations dans la société québécoise.

De 1992 à 1995, elle rejoint l'équipe du magazine télévisé Le Point, qui couvre l'actualité nationale et internationale.

En novembre 1995, Michaëlle Jean devient journaliste-présentatrice au Réseau de l'information de Radio-Canada (RDI), première chaîne francophone d'information continue en Amérique du Nord. Elle y animera différents journaux télévisés et émissions spécialisées, dont Le Monde ce soir, l'Édition québécoise, Horizons francophones, Grands reportages, Le Journal RDI et RDI à l'écoute.

Elle traite aussi de grands dossiers :

  • La moitié du monde, 15 émissions d'une heure autour des grands thèmes débattus à la Conférence de l'ONU sur les femmes à Pékin (Prix média d'Amnistie Internationale 1995);
  • Le Pape en France, 4 jours de débat sur l'Église et la laïcité;
  • L'enfance volée, sur la pédophilie, ses manifestations et les mesures prises au Québec pour contrer ces agressions;
  • Le Sommet de la Francophonie à Hanoï, 3 émissions d'une heure;
  • La rétrocession de Hong Kong à la Chine, 5 émissions et en tout plus de 9 heures d'antenne en direct qui ont amené au Réseau de l'information un record en cotes d' écoute;
  • Le Pape à Cuba, une série de 7 émissions dont 3 en direct sur l'événement;
  • Une révolution à finir, à l'occasion des 40 ans de la révolution cubaine.
  • Michaëlle Jean participe également au film documentaire L'heure de Cuba, du cinéaste Jean-Daniel Lafond, son compagnon de vie. La présentation du film est suivie d'un débat d'une heure en studio.

    Depuis 1999, elle anime à CBC-Newsworld deux émissions entièrement consacrées au film documentaire, The passionate eye et Rough cuts, où elle présentait une sélection des meilleures productions documentaires canadiennes et internationales.

    En septembre 2001, Michaëlle Jean est nommée journaliste-présentatrice au Téléjournal de Radio-Canada, qu'elle présente les vendredis, samedis et dimanches sur la chaîne principale et sur RDI.

    En septembre 2003, elle devient chef d'antenne du journal télévisé Le Midi à la première chaîne de Radio-Canada et sur le RDI.

    Elle quitte la présentation de Téléjournaux en juillet 2004 pour un nouveau rendez-vous entièrement consacré à une série de longs entretiens, signés Michaëlle et diffusés à compter de décembre 2004 sur le RDI.

    Documentariste

    Avant L'heure de Cuba, en 1999, Michaëlle Jean avait déjà participé à deux autres films du cinéaste Jean-Daniel Lafond:

  • Tropique Nord (ou comment on peut être noir et Québécois), en 1994, prix de la meilleure réalisation francophone au festival de Namur en 1994;
  • Haïti dans tous nos rêves, en 1995 (sur le thème de l'exil et de l'engagement avec l'écrivain franco-haïtien René Depestre), grand prix du film politique au festival Hot Docs à Toronto en 1996.
  • La section Commentaires est fermée

    Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

    Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

    Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

    Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

    Infolettre Info nationale

    Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

    Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.