Charest dans la ligne de mire des écologistes
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre du Québec nie vouloir lever le moratoire sur la construction de petites centrales hydroélectriques, pendant que des groupes écologistes tracent un bilan sombre de ses politiques.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a dû répondre à plusieurs questions sur ses intentions en matière de développement hydroélectrique, mardi.
Il a nié avoir l'intention de lever le moratoire sur la construction de petites centrales hydroélectriques au Québec, imposé en 2002. « L'information selon laquelle nous nous apprêtons à relancer une politique de petites centrales est fausse. Au moment où nous annoncerons la politique, vous aurez l'ensemble du portrait », a dit M. Charest.
Plusieurs mouvements environnementalistes s'opposent à toute construction de centrales de moins de 75 mégawatts sur les cours d'eau du Québec.
L'un des principaux éléments de la stratégie gouvernementale en matière d'énergie, promise sous peu, sera la relance des grands chantiers hydroélectriques. Le premier ministre Charest a ajouté que des projets d'énergie éolienne en feront aussi partie.
Constats d'infraction symboliques
Par ailleurs, des groupes environnementaux ont émis une série de 40 constats d'infraction symboliques à l'endroit du gouvernement Charest. La question des petites centrales figurent au nombre de ces récriminations, malgré les précisions apportées par le premier ministre.
Ces groupes font aussi mention du projet de privatisation d'une partie du mont Orford, de la gestion des sites d'enfouissement et des eaux usées, de la levée du moratoire sur les mégaporcheries, ainsi que de l'absence de plan québécois de lutte contre les changements climatiques.
Le porte-parole du mouvement Action boréale Abitibi-Témiscamingue, le poète et chanteur Richard Desjardins, a qualifié le gouvernement Charest d'excroissance des Chambres de commerce. Pour sa part, le poète Raoul Duguay questionne l'éthique du gouvernement lorsque celui-ci privilégie le profit au détriment de l'environnement.