Option citoyenne est maintenant souverainiste
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le futur parti politique se prononce en faveur de l'indépendance du Québec, en précisant qu'elle n'est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de réaliser un projet social.
Réunis à Québec, samedi, 300 membres du mouvement de gauche Option citoyenne ont officiellement inclus la souveraineté du Québec dans le projet social du groupe, sans en faire une priorité.
Les débats entourant cette proposition n'auront porté finalement que sur la manière d'énoncer cet appui à un Québec indépendant.
Les dirigeants d'Option citoyenne, qui doit se constituer en parti politique dès janvier prochain, précisent toutefois que la souveraineté ne représente pas un but ultime, mais plutôt un moyen d'atteindre l'objectif d'une société plus juste, égalitaire et écologique.
Selon un des dirigeants du mouvement, François Saillant, aussi coordonnateur du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), l'indépendance du Québec est un moyen privilégié pour agir sur les questions d'environnement et de lutte à la pauvreté.
Une nation civique
Option citoyenne, qui comprend 2400 membres, inclut dans sa définition de la souveraineté la notion de « nation civique », c'est-à-dire une société ouverte aux différentes cultures.
Le groupe reconnaît notamment les droits de la communauté anglo-québécoise et ceux des peuples autochtones. « L'élimination du racisme et de toute forme de discrimination est au coeur même de notre projet », mentionne le texte adopté.
Option citoyenne veut aussi « le maintien de liens de solidarité avec la population canadienne, dans un rapport de nation à nation ».
Option citoyenne a réfléchi pendant près d'un an avant de prendre position en faveur de la souveraineté du Québec, la grande polarisation des Québécois constatée lors du référendum de 1995 ayant incité les militants à la prudence.
Dimanche, les membres d'Option citoyenne présents à Québec devront débattre entre autres d'une possible fusion avec l'Union des forces progressistes, formation politique de gauche.
