Israël sommé de signer le Traité de non-prolifération nucléaire
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Quinze pays de la Ligue arabe déposent une résolution devant la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique critiquant l'État hébreu.
15 pays de la Ligue arabe ont déposé, mercredi, une résolution devant la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) critiquant Israël pour son refus de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Un diplomate a souligné que, là où l'on est prompt à dénoncer de présumés programmes nucléaires militaires au Proche-Orient, en Irak et en Iran, le silence est maintenu sur le programme nucléaire d'Israël. Selon les experts, l'État hébreu possède depuis longtemps l'arme atomique, mais ce pays l'a toujours démenti.
La résolution de la Ligue arabe enjoint Israël, «seul État du Proche-Orient à ne pas être partie au TNP, à s'y associer sans délai». Le texte demande parallèlement aux États «fournissant des matériels nucléaires, des équipements et l'aide technique afférente» à l'État hébreu de mettre en oeuvre pour cela les clauses de non-prolifération du TNP.
Dans un mémorandum, la Ligue arabe affirme que «la possession d'armes atomiques par Israël risque de conduire dans la région à une course destructive aux armements nucléaires, particulièrement si les installations nucléaires israéliennes restent en dehors de tout contrôle international».
La semaine dernière, le Conseil des 35 gouverneurs de l'AIEA a donné jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour prouver qu'il ne mettait pas au point l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Rejetant cet ultimatum, le représentant iranien au Conseil, Ali Akbar Salehi, avait déclaré que «parmi ceux qui ont recherché et produit des armes nucléaires», hormis les cinq puissances (États-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), «on pardonne le crime à Israël».
En 1986, un ancien technicien nucléaire israélien, Mordechai Vanunu, avait été enlevé par les services secrets israéliens à Rome et transféré vers l'État hébreu. Il a été condamné l'année suivante à 18 ans de prison pour trahison et espionnage, pour avoir révélé au Sunday Times qu'Israël possédait un arsenal composé de 200 bombes atomiques.
Notons qu'Israël a signé, mais non ratifié, le traité d'interdiction des essais nucléaires en 1996.