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100 000 étudiants battent le pavé au Québec

Radio-Canada

Tandis que les représentants de la FEUQ et de la FECQ s'apprêtent à rencontrer le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, le mouvement de grève contre les compression dans les prêts et bourses est passé lundi à plus de 100 000 étudiants.

Ils sont maintenant 100 000 étudiants à suivre le mouvement de grève au Québec.

Quelques centaines d'entre eux ont manifesté lundi devant les bureaux du ministre de l'Éducation, à Montréal. Ils ont procédé à une dégustation de macaronis au fromage afin d'illustrer les méfaits de l'endettement étudiant.

À Sherbrooke, des dizaines d'étudiants ont bloqué pendant près de deux heures l'une des voies du pont Jacques-Cartier pour sensibiliser les citoyens à leur cause.

Avec les débrayages des universités de Montréal, Concordia, de Sherbrooke et Laval, en plus de nombreux cégeps, le mouvement de grève, entamé il y a trois semaines, devrait culminer mercredi avec près de 200 000 grévistes aux quatre coins de la province. Une mobilisation sans précédent depuis 1968, soutient la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Les représentants des deux plus importantes associations étudiantes, la FEUQ et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Pier-André Bouchard Saint-Amand et Julie Bouchard, ont de nouveau dénoncé la transformation de 103 millions de dollars de bourses en prêts, l'an dernier, dans le programme d'aide financière.

Rencontre en vue avec le ministre Fournier

Les deux représentants doivent rencontrer prochainement le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. « Il devra écouter ce que l'immense majorité des Québécois lui disent: reculer, a lancé M. Bouchard Saint-Amand. Admettre son erreur et la corriger. Personne ne va lui reprocher d'avoir perdu la face. Au contraire, je pense qu'admettre une erreur est une attitude responsable. »

Le président de la FEUQ a aussi indiqué qu'il n'y avait pas de compromis possible sur le montant réclamé. « Ce sera 103 millions, purement et simplement, a-t-il dit. Il n'y aura pas d'entente à rabais. »

La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), tombée en disgrâce aux yeux du ministre Fournier pour avoir refusé de dénoncer certains actes de violence, ne sera pas invitée à la rencontre avec la FEUQ et la FECQ.

En plus des organisations étudiantes, le Parti québécois, l'Action démocratique du Québec et même certains membres influents du caucus du Parti libéral du Québec, le député Pierre Paradis en tête, soutiennent que la décision est injuste parce qu'elle pénalise les étudiants les plus pauvres.

Débat entre jeunes libéraux et jeunes péquistes

Par ailleurs, le président de la Commission jeunesse du Parti libéral du Québec (CJPLQ), Simon Bégin, et le nouveau président du Comité des jeunes du Parti québécois (CJPQ), Claude Villeneuve, ont accepté de s'affronter dans un débat sur le financement des études postsecondaires.

Dimanche, à la suite de son élection à la tête des jeunes péquistes, M. Villeneuve avait défié son rival de débattre avec lui. Lundi, M. Bégin a accepté le défi. Les modalités du débat restent à déterminer, mais il aura lieu dans un avenir rapproché, vraisemblablement à l'Université Laval, où MM. Bégin et Villeneuve sont étudiants en droit.

La Confédération des associations d'étudiants de l'Université Laval (CADEUL), qui regroupe les étudiants du premier cycle universitaire, a accepté d'organiser le débat, a confirmé sa vice-présidente, Solène Tanguay.

Il semble que les deux adversaires s'entendent déjà pour dénoncer les compressions de 103 millions dans le programme de prêts et bourses.

Il s'agira du premier affrontement de l'histoire entre les présidents des comités jeunesse des deux principaux partis politiques du Québec.

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