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Québec rompt le dialogue avec les groupes d'étudiants

Radio-Canada

Devant le refus de la coalition étudiante de condamner les actes de violence, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, met un terme à la discussion. Par ailleurs, les étudiants reçoivent l'appui de Pierre Paradis.

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a rompu le dialogue avec la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), mercredi soir, parce qu'elle a refusé de condamner les actes de violence.

Au terme d'une rencontre avec les représentants de la coalition, M. Fournier a indiqué qu'il ne pouvait pas discuter avec des gens « qui choisissent la confrontation », tout en appelant les leaders qui s'opposent à la violence à se faire entendre.

Le ministre a été incapable de convaincre la délégation de la CASSEE de se dissocier des gestes de vandalisme et de méfaits commis à son bureau de circonscription de Châteauguay.

L'un des porte-parole de la CASSEE, Jérôme Charaoui, s'est défendu en affirmant ne pas avoir « le mandat » de condamner les actes violents.

« Au-delà de la question de la violence, ce gouvernement n'est pas intéressé à trouver des solutions », a-t-il estimé.

La rencontre n'a donc permis aucun progrès vers un règlement du mouvement de grève étudiant.

La CASSEE exige que Québec revienne sur sa décision de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Mais le ministre Fournier a déjà indiqué qu'il n'en avait pas les moyens.

La CASSEE, qui a initié le mouvement de grève étudiante, représente près de 40 000 étudiants.

Manifestation au bureau du ministre

Plus tôt dans la journée, l'escouade tactique de la SQ est intervenue pour mettre fin à l'occupation par des étudiants en grève des bureaux du ministre Fournier, à Châteauguay, au sud-ouest de Montréal.

Deux manifestants ont été arrêtés pour entrave au travail des policiers, et seront accusés de voies de fait.

Dix autres étudiants devraient être accusés de méfait pour avoir dessiné des graffitis et endommagé le mobilier.

Depuis deux semaines, plus de 70 000 étudiants, en majorité des cégépiens, se sont joints à la grève générale. Mardi, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a lancé, pour la première fois de son histoire, un appel à la grève dans toutes les universités.

Les associations étudiantes universitaires ont commencé à se prononcer. Mercredi, les étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont voté en faveur d'une grève générale de trois jours.

Paradis à la défense des étudiants

Par ailleurs, les étudiants ont reçu un soutien inattendu, mercredi. Lors d'un débat à l'Assemblée nationale, le député libéral Pierre Paradis a affirmé que la réforme du programme de prêts et bourses était injuste socialement.

Le député de Brome-Missisquoi, laissé à l'écart du conseil des ministres depuis l'élection de 2003, a fait remarquer que cette réforme avait pour effet d'augmenter l'endettement des étudiants les plus pauvres.

Il estime que la mesure semble être en rupture avec les « valeurs libérales », dont « la justice sociale demeure une pierre d'assise ».

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