Grève des étudiants: le ministre cherche des solutions
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au moment où les étudiants universitaires lancent un appel à la grève générale, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, se dit sensible aux revendications étudiantes.
Jean-Marc Fournier cherche des solutions au mouvement de grève des étudiants des cégeps et des universités du Québec.
Lors d'un point de presse, le ministre de l'Éducation s'est dit sensible aux revendications étudiantes. Il affirme chercher des solutions pour réduire l'endettement des étudiants les moins fortunés, mais avoue du même souffle n'avoir encore rien de concret à proposer.
« En éducation comme dans d'autres ministères, nous avons des choix à faire, de dire le ministre. Il y a un contexte budgétaire et nous entendons le respecter ».
Le ministre croit que l'appel à la grève illimitée n'aide en rien la cause des étudiants. Une rencontre est prévue mercredi entre M. Fournier et les représentants des étudiants en grève.
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Appel à la grève générale
Plus tôt mardi, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a invité ses membres à se joindre au mouvement de grève étudiante, pour protester contre l'attitude du gouvernement dans le dossier des prêts et bourses aux étudiants.
« Nous demandons aux étudiants de tout mettre en oeuvre pour déclencher la grève dans leurs universités », a affirmé le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard, dans un communiqué.
C'est la première fois de son histoire que la FEUQ participe à un mouvement de grève. Elle proteste contre la déclaration du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, qui a soutenu lundi qu'il ne réinjecterait pas les 103 millions de dollars qui ont été retranchés du programme de prêts et bourses aux étudiants.
Jean-Marc Fournier a expliqué que le gouvernement cherchait une solution au problème de l'endettement étudiant, mais qu'il n'avait pas assez d'argent pour rétablir le régime tel qu'il était avant les compressions. Il a demandé aux étudiants de retourner en classe.
De son côté, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, prédit aussi une escalade des moyens d'action. « Avec de telles déclarations, le ministre ne fait que jeter davantage d'huile sur le feu », a-t-elle dénoncé.
Actuellement, 70 000 étudiants des collèges et universités du Québec sont en grève.
Manifestations à venir
Malgré la tempête et le froid, une trentaine d'étudiants ont passé la nuit de lundi à mardi dans des abris de fortune devant l'Assemblée nationale, à Québec.
Cette action marquait le lancement d'une semaine de moyens de pression de la Coalition des Associations pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), qui culminera par une manifestation nationale à Montréal, samedi.
Une journée d'occupation à l'échelle de la province est également prévue pour le 14 mars.