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Fournier rappelle les étudiants à l'ordre

Radio-Canada

Le ministre de l'Éducation affirme que Québec n'a pas les moyens d'annuler les compressions dans le régime de prêts et bourses. La FEUQ et la FECQ estiment qu'il se tire dans le pied avec de pareils propos.

Le ministre de l'Éducation du Québec a durci le ton envers les étudiants, lundi, et a laissé peu d'espoir à ceux qui réclament le retrait de la compression de 103 millions de dollars dans le régime de prêts et bourses.

Jean-Marc Fournier a expliqué que le gouvernement Charest cherchait une solution au problème de l'endettement étudiant, mais qu'il n'avait pas assez d'argent pour rétablir le régime tel qu'il était avant les compressions.

« Les marges budgétaires que nous étudions en ce moment ne sont pas à la hauteur des 100 millions que les étudiants espèrent », a soutenu le M. Fournier en point de presse.

Le ministre a ajouté que si le gouvernement assumait sa responsabilité de trouver une solution, les étudiants devaient assumer la leur et retourner en classe.

M. Fournier avait auparavant déclaré qu'il était paradoxal que les étudiants choisissent de faire la grève pour dénoncer une baisse de l'accessibilité à l'éducation. Il a également prévenu les étudiants que tous les cours devraient être repris.

La FEUQ et la FECQ réagissent

Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, a réagi en jugeant « ironique » que le ministre « se dise sensible aux préoccupations des étudiants tout en étant incapable de mettre de l'argent sur la table ».

M. Bouchard a estimé que M. Fournier « est en train de s'aliéner pas mal de monde » en fermant la porte aux étudiants à ce moment-ci. Il croit que le mouvement de grève, entrepris par des étudiants qui ne sont pas affiliés à la FEUQ, ira en s'accentuant.

De son côté, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, prédit aussi une escalade des moyens d'action. « Avec de telles déclarations, le ministre ne fait que jeter davantage d'huile sur le feu », a-t-elle dénoncé.

De son côté, la porte-parole de l'opposition en matière d'éducation, Pauline Marois, soutient que le ministre de l'Éducation « baisse les bras devant le ministre des Finances plutôt que d'exercer son leadership et de s'assurer de retourner aux étudiants les 103 millions » de compression.

Camping aux abords de l'Assemblée nationale

Lundi soir, les étudiants en grève ont transformé les terrains de l'Assemblée nationale en bidonville, à Québec, pour illustrer l'impact des compressions sur leur avenir. Ils ont érigé leurs tentes en prévision d'une longue et froide nuit.

« Ce qu'on veut faire, c'est une sorte de village de sans-abri, un peu comme "Tent City" à Toronto et Montréal », a indiqué Éric Martin, porte-parole de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE).

« Tent City » est le nom d'un terrain de la compagnie Home Depot, à Toronto, qui a été occupé pendant près de cinq ans par une centaine d'itinérants. Ce secteur a été rasé en septembre 2002 lors d'une intervention surprise des forces de l'ordre et d'agents de sécurité privés. Des mouvements similaires ont aussi eu lieu à Montréal et Vancouver, notamment.

Les étudiants devraient toutefois lever rapidement leur « Tent City », mardi matin, puisqu'ils ne souhaitent pas nuire aux manifestations prévues pour la Journée de la femme, le 8 mars.

Semaine intensive de moyens de pression

Cette action marque le lancement d'une semaine de moyens de pression de la CASSÉE, qui culminera par une manifestation nationale à Montréal, samedi. Une journée d'occupation à l'échelle de la province est également prévue pour le 14 mars.

Par ailleurs, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) pourrait joindre le mouvement de grève. Une demi-douzaine d'associations étudiantes consultent leurs membres cette semaine, ce qui pourrait faire augmenter de près de 15 000 étudiants le nombre de grévistes.

Actuellement, 70 000 étudiants des collèges et universités du Québec sont en grève.

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