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Les attentes

Population
Radio-Canada

Fiscalité

Les trois économistes du comité consultatif mis sur pied par le ministre des Finances, Raymond Bachand, proposent « un pacte 50-50 » pour économiser 11 milliards de dollars d'ici 2013-2014. La moitié de cette somme proviendrait de la réduction des dépenses et l'autre, de l'augmentation des revenus. L'augmentation des revenus se ferait grâce à des gains de productivité de 1 % par an, ainsi qu'à « la réévaluation systématique des programmes » gouvernementaux.

L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) s'oppose aux recommandations du comité consultatif mis sur pied par le ministre Bachand, qui « auront des effets désastreux sur l'endettement des ménages ». Les économistes de cet institut proposent donc de rétablir tant un système d'imposition à 10 paliers que la taxe sur le capital. Et ce, afin de dégager 5,2 milliards de dollars en revenus.

Réponse budgétaire : le gouvernement espère dégager 11,2 milliards de dollars d'ici 2013-2014 pour revenir à l'équilibre budgétaire. Il compte le faire en réduisant les dépenses de l'État de 62 %, tandis que les particuliers et, dans une moindre mesure, les entreprises fourniront les 38 % restants en payant plus de taxes et d'impôts.

Le Conseil du patronat du Québec estime de son côté « qu'il ne suffit pas d'éliminer le déficit budgétaire annuel pour 2013-2014 », mais qu'il faut aussi « mettre fin aux déficits structurels » et « s'attaquer à la dette ». Pour ce faire, il préconise notamment le ralentissement des dépenses gouvernementales et plus de flexibilité pour la gestion des ressources humaines. L'organisme se dit prêt à accepter une hausse de la TVQ de 2 % et demande une modulation des tarifs gouvernementaux selon le principe de l'utilisateur-payeur. Par contre, il demande de freiner la hausse des taxes sur la masse salariale.

À ce propos, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) soutient que « les taxes sur la masse salariale représentaient 53 % de l'ensemble des ponctions » au Québec en 2009. Elle réclame des mesures pour favoriser l'augmentation de l'investissement privé ou la réduction de la taille de l'État, entre autres.

Les Manufacturiers et exportateurs du Québec formulent plusieurs recommandations, dont celle de rendre permanente la mesure d'amortissement accéléré pour le matériel de fabrication et de transformation, introduite dans le budget 2008-2009. Plus généralement, l'organisme demande de « favoriser l'investissement et la productivité », ainsi que « le développement et la formation de la main-d'oeuvre », et d'assurer « un contrôle serré des dépenses ».

Réponse budgétaire : le gouvernement poursuit son plan de relance en injectant 8,2 milliards de dollars cette année, mais ces fonds étaient déjà prévus dans le précédent budget. Il ajoute toutefois 30 millions pour l'emploi à Montréal.

L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic prévient le gouvernement qu'elle rejettera « en bloc toute hausse de tarifs, de taxes ou d'impôts, de même que toute coupure dans les programmes et services s'adressant aux aînés, y compris dans la fiscalité ». Elle préconise plusieurs mesures pour faciliter le travail et le bénévolat des aînés, que ce soit au niveau fiscal ou administratif. L'association invite aussi le gouvernement à s'interroger sur le financement des services publics et réclame l'instauration de plusieurs mesures sociales, notamment contre le suicide des personnes âgées et la violence qu'ils peuvent subir.

Réponse budgétaire : les aînés seront touchés par les nouvelles taxes au même titre que les autres catégories de contribuables, notamment au niveau de celle sur la santé. D'autre part, le budget inclut 7,6 millions de plus pour valoriser la participation des aînés dans la société et promouvoir le respect envers eux. Le crédit d'impôt pour le maintien à domicile a été assoupli et une commission sur la participation au marché du travail sera instaurée.

Le Secrétariat intersyndical des services publics estime que le gouvernement doit investir dans les services publics, mais aussi revoir le plan de retour à l'équilibre budgétaire quitte à encaisser des déficits plus longtemps. Le syndicat s'oppose à une hausse des tarifs d'électricité. Il estime que Québec devrait « réclamer [son] dû au fédéral », renforcer la lutte contre l'évasion fiscale, augmenter les taxes des entreprises minières ou des particuliers à haut revenu.

Infrastructures

L'Union des municipalités du Québec (UMQ) demande de son côté « le maintien du niveau d'investissements en infrastructures de manière à poursuivre le rattrapage amorcé », ajoutant que le retour à l'équilibre budgétaire ne doit pas affecter les villes. L'organisme ajoute que les municipalités ne doivent pas assumer de nouvelles responsabilités. D'autre part, l'UMQ réitère sa demande de confirmation du gouvernement de sa contribution au programme de transfert de la taxe sur l'essence.

La Fédération québécoise des municipalités, elle, demande le maintien des investissements dans les infrastructures, mais aussi l'adoption de plusieurs mesures pour « favoriser la diversification des économies des régions ». Parmi celles-ci figurent une redevance sur les ressources naturelles aux municipalités, 11 millions de dollars pour un fonds dédié à des projets énergétiques communautaires ou encore le partage d'une éventuelle hausse de la TVQ avec les villes.

L'Association du transport urbain du Québec (ATUQ) évalue les investissements nécessaires dans le transport en commun à plus de 7 milliards de dollars d'ici 2015. Rappelant les objectifs de réduction des gaz à effet de serre du gouvernement libéral, l'association demande la mise en place de nouvelles sources de financement, dont une taxe sur l'essence provinciale d'au moins 1,5 ¢ le litre, l'augmentation de la contribution sur les droits d'immatriculation de 30 $ à 35 $ et celle des redevances versées par les producteurs d'énergie.

Réponse budgétaire : Québec augmente la taxe sur l'essence de 1 ¢ par an pour les quatre prochaines années, mais ne prévoit pas de transfert aux villes. Par contre, le gouvernement autorise Montréal et Québec à prélever une taxe de 1,5 ¢ de plus sur l'essence.

Éducation

La Fédération des cégeps demande « minimalement » au gouvernement « d'assurer les dépenses de base du réseau collégial public ». Cela inclut l'augmentation des coûts liés entre autres au vieillissement du personnel et à la progression salariale des employés.

La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) estime quant à elle que « le gouvernement doit non seulement financer la totalité des facteurs de croissance (coûts de système), mais aussi réinvestir en éducation ». Les demandes de l'organisme concernent notamment le décrochage, la violence ou les élèves handicapés. La FCSQ plaide aussi pour la valorisation de l'école publique.

Réponse budgétaire : Québec veut ramener sa contribution à l'éducation, actuellement de 67,9 %, au niveau des autres provinces, soit sous la barre des 60 %. Pour ce faire, le gouvernement compte hausser les frais de scolarité. D'autre part, le ministre des Finances débloque 75 millions pour la formation professionnelle.

Logement

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (Frapru) s'inquiète de son côté des effets d'éventuelles compressions budgétaires ou de hausses de tarifs. Il réclame le financement de 50 000 logements sociaux en cinq ans. Et d'ajouter : « la moindre des choses serait que le gouvernement libéral respecte son engagement électoral de 2008, soit le financement d'au moins 3000 logements sociaux par année pendant cinq ans ». Il réclame aussi des fonds pour le second plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale incluant une augmentation « majeure » de l'aide sociale.

Réponse budgétaire : les dépenses gouvernementales à ce chapitre atteindront 302,5 millions en 2011-2012, avant de redescendre à 130,5 millions en 2013-2014.

Développement du territoire

L'Initiative boréale canadienne appelle le gouvernement à « augmenter les crédits nécessaires à la réalisation du Plan Nord et à l'atteinte des objectifs de protection d'au moins la moitié du territoire visé par le plan ». En effet, l'organisme estime qu'il faut développer des normes de protection du territoire et tenir des consultations sur le Plan Nord les plus inclusives possibles.

Réponse budgétaire : le gouvernement débloque 12 millions sur trois ans pour les consultations et les relevés topographiques nécessaires.

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