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D’un geste de la main, une légende du punk rock vancouvérois devient Theremin Man

Photo promotionnelle de Stephen Hamm.

Stephen Hamm joue du thérémine, un instrument de musique que l'on contrôle en déplaçant ses mains dans l'air près de deux antennes métalliques, modifiant ainsi leurs champs magnétiques.

Photo : Fournie par Stephen Hamm

Radio-Canada

Personnage de la scène musicale de Vancouver, Stephen Hamm s'est fait connaître entre autres avec des groupes de punk et de rock garage. Sa dernière incarnation musicale est Theremin Man, dans laquelle il joue d'un mystérieux instrument, le thérémine, tout en portant des robes chatoyantes. L'artiste lance un nouvel album, Songs for the Future, mardi.

Stephen Hamm se souvient d'avoir vu The Song Remains the Same, un documentaire musical mettant en vedette le groupe de rock britannique Led Zeppelin, au Ridge Theatre de Vancouver en 1979. L'adolescent qu'il était a été captivé par le guitariste Jimmy Page.

Dans le film, Jimmy Page manie sa célèbre guitare à double manche sur la scène du Madison Square Garden de New York et joue d'une Gibson Les Paul avec un archet.

Toutefois, ce qui a le plus marqué Stephen Hamm, c'est l'utilisation par le musicien du thérémine, un instrument électronique manoeuvré sans contact physique, pour rendre la foule un peu folle dans son état de défonce.

C'était vraiment génial, commente Stephen Hamm, en entrevue à l'émission de radio North by Northwest.

Stephen Hamm a été l'un des membres fondateurs du groupe punk Slow, a joué de la basse pour les Evaporators, un groupe de rock garage fondé par Nardwuar the Human Serviette, et il a aussi formé son propre duo, Canned Hamm.

L'origine de sa nouvelle incarnation, Theremin Man, remonte à une conversation que le musicien a eue avec son gourou, qui, selon lui, vit sur l'un des plus hauts sommets de l'île Bowen. Ce dernier a suggéré à M. Hamm de se lancer en solo, après des années à travailler avec d'autres personnes.

Le studio de Stephen Hamm, qu'il appelle sa grotte céleste, est rempli d'instruments de musique, mais c'est celui créé il y a plus de 100 ans par le scientifique russe Lev Theremin qui l'a interpellé.

Lev Theremin fait une démonstration de son invention, le thérémine.

Le créateur russe Lev Theremin fait une démonstration de son invention.

Photo : Crobis Bettmann

Le thérémine est apparu sur le devant de la scène et les gens ont été attirés par cet instrument parce qu'il est vraiment unique, dit-il.

Le thérémine est contrôlé en déplaçant les mains dans l'air à proximité de deux antennes métalliques, ce qui modifie leurs champs magnétiques. L'une des antennes détermine la hauteur tonale, l'autre le volume.

Stephen Hamm décrit le fait d'agiter la main droite pour contrôler la hauteur du son et la main gauche pour le volume comme s'il s'agissait de se tapoter la tête tout en se frottant le ventre.

C'était le son d'un courant électrique pur, décrit Sean Michaels, l'auteur d'un roman sur la vie de l'inventeur du thérémine, en entrevue à CBC en 2020, à l'occasion du 100e anniversaire de cet énigmatique instrument.

En duo avec Rosie

Émulant une voix désincarnée, le thérémine a été utilisé dans des films, notamment dans le classique de science-fiction de 1951 Le jour où la terre s'arrêta.

M. Hamm admet que le thérémine s'accorde parfaitement à son intérêt pour le rétrofuturisme, qui explore la manière dont l'avenir a été imaginé dans le passé.

J'adore l'esthétique de l'avenir dans les années 1960, 1940 ou 1950. Cette chose [le thérémine] représente l'avenir en 1920. C'était le futur. C'était une sensation.

Une citation de Stephen Hamm, musicien

Parmi ses thérémines préférés dans sa grotte céleste figure le Claravox, conçu par Moog Music pour marquer le 100e anniversaire de la création de l'instrument. Il a été nommé d'après Clara Rockmore, la première virtuose du thérémine.

Photo du Claravox Centennial, construit pour célébrer le 100e anniversaire du thérémine.

Stephen Hamm possède un Claravox Centennial, comme celui sur cette photo. Moog Music a conçu cet instrument pour célébrer le 100e anniversaire du thérémine.

Photo : Fournie par Moog Music

Stephen Hamm a baptisé son Claravox Rosie parce qu'il ressemble à Rosie le robot de la série de dessins animés rétrofuturiste Les Jetsons.

Sur Songs for the Future, qu'il lance le 7 mai, Stephen Hamm chante et joue du thérémine, dont il dit qu'il a un son unique et éthéré. Selon lui, l'album met en évidence une relation qui n'a rien de typique entre le musicien et l'instrument.

C'est comme une voix, c'est presque comme si j'avais un deuxième chanteur, explique Hamm. C'est un peu comme si je faisais un duo avec le thérémine. Rosie est mon accompagnatrice. Ou je suis son accompagnateur. Je ne sais pas trop comment cela se passe.

En complément : vidéoclip d'un extrait de l'album sur la chaîne YouTube de Stephen Hamm

Avec les informations de Margaret Gallagher de l'émission North by Northwest et Jon Azpiri

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