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Une œuvre d’art public cachée par des bornes de paiement

Une femme utilise une borne de paiement qui cache une œuvre d'art public.

L'œuvre de Paul Béliveau, créée en 1995, se trouve derrière les bornes de paiement.

Photo : Radio-Canada / Steve Breton

Des artistes de Québec s'insurgent à la suite de la publication sur les réseaux sociaux d'une photo montrant l'œuvre d'art public de Paul Béliveau cachée par trois bornes de paiement à l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec.

L'installation des bornes ne date pas d'hier. Elle a été réalisée en 2020.

Selon le CHU de Québec, le réaménagement avait pour but de se conformer aux normes sanitaires pendant la pandémie de COVID-19 et d'éviter des attroupements. Depuis, elle est inaccessible à la vue des passants.

La publication Facebook a déterré l'histoire et fait réagir dans le monde culturel de Québec. C'est brutal, commente l'artiste Nathalie Thibault, un manque de jugement incroyable, écrit la sculptrice Marie-Ève Fréchette.

Pour Claude Bélanger, fondateur de la Manif d'art, la biennale de Québec, la question de l'évolution d'une œuvre dans son environnement se pose. Il faut bien réfléchir sur le type d’intervention et sur la localisation de l’œuvre, en ayant une idée sur l’évolution future de l’aménagement des lieux, écrit-il sur Facebook.

Pour sa part, le CHU dit avoir tenté de trouver un terrain d'entente avec l'artiste pour déplacer son œuvre, sans succès. Des approches ont été faites dans le passé avec l’artiste afin de relocaliser l’œuvre en question. Malheureusement, il n’a pas été possible d’arriver à un terrain d’entente avec ce dernier, peut-on lire dans un courriel du CHU de Québec-Université Laval, dont fait partie l'Hôpital de l'Enfant-Jésus.

Trois tableaux dont un central qui représente un papillon.

L'œuvre s'intitule « Les déplacements périphériques ».

Photo : Radio-Canada

Intégration des œuvres d'art aux bâtiments

L'artiste concerné estime que le cas a été traité de façon cavalière.

M. Béliveau dit avoir contacté le ministère de la Culture et des Communications pour redonner de la visibilité à son œuvre. Il s'agit maintenant pour vous de communiquer avec l'Hôpital de l'Enfant-Jésus pour exposer la situation et entreprendre les démarches de conciliation, énonce l'artiste, lisant la réponse écrite du ministère.

Selon un document gouvernemental, qui précise les obligations et responsabilités de chacun en matière d'intégration des œuvres d’art aux bâtiments et lieux publics, le ministère n'est pas responsable des changements liés à une œuvre. La responsabilité revient au propriétaire.

Œuvre d'art public obstruée par des bornes de paiement.

Une précédente tentative de relocalisation n'avait pas été concluante.

Photo : Radio-Canada / Steve Breton

Paul Béliveau déplore le fait que le ministère le réfère au propriétaire, soit l'Hôpital de l'Enfant-Jésus.

Le propriétaire a la responsabilité d’entretenir, de conserver et, au besoin, de faire restaurer l’œuvre. [...] Il assume les frais se rattachant à ces diverses responsabilités, y compris les frais de délocalisation de l’œuvre, peut-on lire dans le cahier de bonnes pratiques pour la pérennité des œuvres.

La situation actuelle n'est pas l'idéale, reconnait pour sa part le CHU, toujours par courriel, et dit être ouvert pour trouver un arrangement afin que l’œuvre soit relocalisée à un emplacement plus adéquat pour la mettre en valeur.

Créé en 1995 et installé l'année suivante, le triptyque montre l'attachement de Paul Béliveau à cet hôpital où il est né. Les trois tableaux racontent par ailleurs l'histoire du lieu et renvoient à sa vocation de soin des traumatismes crâniens.

Avec la collaboration de Patricia Tadros

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