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Le mouvement en soutien à Gaza prend de l’ampleur à l’Université d’Ottawa

Le campement à l'Université d'Ottawa.

Le campement à l'Université d'Ottawa, mercredi matin

Photo : Radio-Canada / Matéo Garcia-Tremblay

Radio-Canada

Une vingtaine de tentes ont été installées en face du pavillon Tabaret de l’Université d’Ottawa. Leurs occupants ont passé la nuit sur le site.

Malgré les avertissements de la direction de l'Université, plusieurs étudiants ont décidé d’aller plus loin que le sit-in organisé lundi. Ils ont aménagé un campement d’une vingtaine de tentes, mardi soir.

Deux personnes qui marchent entre des tentes à l'Université d'Ottawa.

« Nous ne voulons pas être ici non plus », dit une campeuse

Photo : Radio-Canada

Je pense que c’est juste l’intérêt des gens qui sont ici [qui a transformé le sit-in en campement]. On [veut] tous faire tout ce qu’on peut, aider, c’est tout, a expliqué une des organisatrices du mouvement, Katie Jenkinson. Plusieurs d’entre nous font des sacrifices pour être là et j’apprécie beaucoup.

Ce qui se passe maintenant [en Palestine], c’est inacceptable, il faut faire tout ce qu’on peut.

Une citation de Katie Jenkinson, une des organisatrices du mouvement de soutien à Gaza à l'Université d'Ottawa

Proche-Orient, l’éternel conflit

Consulter le dossier complet

Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Selon elle, des étudiants de l'Université d'Ottawa et de Carleton se sont joints à cette initiative. L'objectif est de mettre plus de pression sur leur institution.

Katie Jenkinson sur le lieu du campement à l'Université d'Ottawa en soutien à la Palestine

Katie Jerkinson sur le lieu du campement à l'Université d'Ottawa en soutien à la Palestine

Photo : Radio-Canada / Matéo Garcia-Tremblay

Les étudiants demandent à l'Université d'Ottawa de se dissocier de la Banque Scotia, qui a retenu l'attention récemment en raison de ses investissements dans une entreprise d'armement israélienne. Ils demandent également à l'Université d'Ottawa de se désengager à soutenir financièrement des sociétés qui, selon eux, faciliteraient l'occupation de Gaza.

Plusieurs activités sont annoncées dans la journée de mercredi, dont des discours, des conférences, des ateliers et un temps de prière.

Un campement, jusqu'à quand?

Selon Mme Jenkinson, le campement restera en place au moins jusqu'à la fin de la semaine. Mais cela pourrait même se prolonger.

On va voir comment ça va évoluer, a-t-elle dit.

Le campement à l'Université d'Ottawa.

Une vingtaine de tentes sont installées sur le site.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

L'Université d'Ottawa a indiqué en début de semaine qu'elle autorisait des manifestations pacifiques sur son campus, mais qu'une occupation ne serait pas tolérée. Mercredi, elle a soutenu que « les canaux de communication avec les responsables de la manifestation sont ouverts ».

« Notre population étudiante et notre personnel ont le droit de se sentir en sécurité et d’être respectés », indique l'université dans une déclaration écrite envoyée à Radio-Canada.

« Dans cet esprit, nous continuerons d’agir conformément à nos politiques et règlements pour garantir la sécurité et le bien-être de chaque membre de notre communauté et leur libre circulation sur nos campus. Il s’agit de notre priorité absolue. Cela inclut la garantie d’un climat où aucune incitation à la violence ni aucun harcèlement ou incident à caractère haineux, y compris tout acte islamophobe ou antisémite, n’est toléré. Nous invitons les membres de notre communauté à traiter autrui avec respect et empathie. »

Doug Ford réitère sa confiance envers les universités

Invité à réagir mercredi matin, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a dit avoir toute confiance dans les universités et leur service de sécurité pour gérer ces mouvements.

Aux étudiants qui manifestent, M. Ford a demandé de ne pas nuire aux remises de diplômes des étudiants ni à leur apprentissage.

On veut être là pour nos étudiants. Laissez-les apprendre! Ne causez pas de problèmes! a-t-il lancé. Et d'ajouter sur le conflit israélo-palestinien : Tout le monde devrait pouvoir vivre en paix... Pour être honnête, je déteste ce conflit.

La police surveille le campement

Le Service de police d’Ottawa (SPO) a dit être au courant de ce campement, mais qu’aucune demande n’avait été formulée par l’Université d’Ottawa d'intervenir. Pour l’heure, la police se contente de surveiller les lieux, indique le SPO.

À Montréal, l'Université McGill a décidé de faire appel à la police en vue de démanteler le campement d’étudiants installé depuis samedi en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Mme Jenkinson ne craint pas de voir des interventions similaires à celles qui se sont déroulées dans les universités américaines, comme à l'Université Columbia ou des affrontements comme à Los Angeles.

Je crois qu’on est précautionneux. [...] On n’a pas vraiment de crainte, je pense qu’on est tous tranquilles et organisés.

Avec les informations de Marie-Jeanne Dubreuil et de Rosalie Sinclair

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