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Voleur de voiture grièvement blessé : les policiers du SPVM auraient bien agi

Les policiers du SPVM mettent en joue des personnes dans un véhicule.

Des policiers du SPVM mettent en joue trois présumés voleurs de voiture dans une Honda CRV. Ceux-ci viennent de foncer délibérément sur deux agents pour éviter de se faire arrêter.

Photo : Radio-Canada / Photo fournie à Radio-Canada

Les policiers qui ont ouvert le feu contre un présumé voleur de voiture qui a foncé sur eux alors qu'il était au volant d'un véhicule volé, mercredi, ont agi de manière tout à fait justifiée, croit un spécialiste en usage de la force policière.

L'article 25 du Code criminel permet d'utiliser la force dans un cas de légitime défense. Que ce soit avec une voiture comme arme ou toute autre chose, si les policiers croient qu'un suspect est en mesure de causer des blessures graves ou même la mort, ils ont le droit d'utiliser la force nécessaire. Et ça inclut la force de nature mortelle, analyse Stéphane Wall, qui a enseigné pendant une quinzaine d'années l'emploi judicieux de la force à des dizaines de policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et d'aspirants policiers à l'École nationale de police du Québec, à Nicolet.

Un conducteur qui décide de foncer sur des policiers peut les atteindre en quelques secondes. La réaction des policiers doit être immédiate. Ça se passe en quelques instants.

Une citation de Stéphane Wall, ancien formateur en usage judicieux de la force policière

Le policier qui a ouvert le feu sur un présumé voleur qui fonçait sur lui pour éviter de se faire arrêter a donc eu raison d'utiliser son arme de service, affirme le spécialiste.

Pris en flagrant délit

Selon nos informations, ce sont initialement des policiers en civil du Centre opérationnel Ouest du SPVM qui auraient repéré un véhicule utilitaire sport de marque Honda CRV, avec des marques apparentes de vol sur l'une des fenêtres.

Le SPVM aurait décidé de désigner des agents pour surveiller le véhicule en question et, comme de fait, trois suspects y sont entrés quelques heures plus tard pour en trafiquer présumément le système de démarrage.

Une autopatrouille du poste de quartier 8 a alors été appelée en urgence pour interrompre ce qui avait toutes les apparences d'un vol. C'est à ce moment que les présumés voleurs auraient paniqué à la vue des policiers, en fonçant sur eux pour fuir.

Une scène de crime.

Des policiers du SPVM ont ouvert le feu sur un voleur de voiture qui aurait foncé vers eux, mercredi.

Photo : Radio-Canada / Pascal Robidas

Seul le conducteur a été atteint par balles. Ses deux présumés complices n'ont pas été blessés, même si le véhicule a dévié de sa trajectoire pour entrer en collision avec un immeuble résidentiel.

Les deux hommes, qui ont été arrêtés et interrogés, ont été libérés avec promesse de comparaître.

Le conducteur, atteint à trois reprises par balle, aurait passé une bonne partie de la nuit en bloc opératoire à l'Hôpital général de Montréal. Son état était toujours jugé très critique à la rédaction de ces lignes.

Le président du syndicat réclame un durcissement de la loi

Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal dénonce le manque flagrant de respect des jeunes criminels envers les forces de l'ordre.

Nous sommes très inquiets. À notre connaissance, c'est le troisième incident du genre [des voleurs de voiture qui foncent sur des policiers] en trois mois à Montréal. Les jeunes criminels ne respectent plus la loi, ne respectent plus les policiers. Il y a une hausse de comportements violents reliés aux vols de voitures pour nos agents, dénonce M. Francoeur.

Lors du Sommet sur les vols de voitures organisé en février dernier, à Ottawa, par le gouvernement Trudeau, l'Association canadienne des chefs de police et l'Association des directeurs de police du Québec ont plaidé pour un durcissement du Code criminel.

Le chef syndical joint sa voix à ces revendications auprès du ministère fédéral de la Justice.

Il est temps que les tribunaux lancent un message clair, net et précis pour avoir un effet dissuasif sur ces individus-là, qui ne pensent qu'à l'argent. Ça prend un message fort avec des peines plus sévères.

Une citation de Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal
Yves Francoeur devant les bureaux de la Fraternité.

Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, réclame un durcissement de la loi par le fédéral contre ceux qui commettent des vols de voitures.

Photo : Radio-Canada / Jérôme Lafon

Le comportement impulsif des voleurs de voitures n'est pas seulement un danger pour les policiers, selon lui, mais également pour tout citoyen qui se trouverait au mauvais endroit, au mauvais moment.

On parle de jeunes criminels. Selon ce qu'on nous signale, ils sont de plus en plus souvent armés, ce qui était exceptionnel quand on arrêtait des voleurs de voitures auparavant. Ils ne respectent plus l'autorité, ce qui donne des poursuites automobiles, ajoute-il.

Le Bureau des enquêtes indépendantes analyse présentement l'intervention policière du SPVM.

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