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« Racisme environnemental » : la Première Nation Aamjiwnaang demande de fermer une usine

Un panneau indiquant la Première Nation d’Aamjiwnaang à Sarnia.

Les bureaux de la Première Nation Aamjiwnaang sont situés devant l'usine d'INEOS Styrolution.

Photo : CHRIS ENSING/CBC

La Première Nation d’Aamjiwnaang affirme que des niveaux élevés de produits chimiques rendent ses membres malades et demande la fermeture des installations d'INEOS à Sarnia, en Ontario. Cette requête adressée à tous les ordres de gouvernement intervient après que des données préliminaires ont indiqué que des niveaux élevés d’un produit chimique nocif étaient présents dans l’air.

L’immeuble qui abrite le conseil de bande est situé en face de l’usine d’INEOS.

Des usines pétrochimiques à Sarnia.

Des usines pétrochimiques sont situées de l’autre côté de la route, en face du centre de ressources de la Première Nation Aamjiwnaang à Sarnia, où la communauté a été confrontée à des décennies de pollution atmosphérique

Photo : CHRIS ENSING/CBC

Des réformes immédiates sont nécessaires pour lutter contre le racisme systémique qui imprègne le régime de protection de l’environnement et permet aux promoteurs de l’industrie, tels qu’INEOS, de continuer à faire comme si de rien n’était, note le Conseil de bande de la Première Nation dans le communiqué publié mardi.

La Première Nation affirme avoir renvoyé ses employés chez eux mardi, car ils se plaignaient de maux de tête, de nausées et de vertiges, des symptômes associés à des niveaux élevés de benzène, lit-on dans le communiqué.

De son côté, Janelle Nahmabin, conseillère d’Aamjiwnaang, rapporte avoir également entendu parler d’un parent qui a récemment amené son enfant à l’hôpital en raison de symptômes qui, selon lui, sont dus à des niveaux élevés de benzène.

Elle a également indiqué qu’un récent pic du même produit chimique dans l’air a interrompu une cérémonie dans le secteur.

Un panneau affiché mercredi sur le bureau de la Première Nation Aamjiwnaang à Sarnia.

Le panneau affiché mercredi sur le bureau de la Première Nation Aamjiwnaang à Sarnia indique que le bureau est fermé en raison du taux élevé de benzène

Photo : CHRIS ENSING/CBC

Selon les données préliminaires des moniteurs de pollution de la région, la qualité de l’air a été enregistrée comme mauvaise ou modérée en raison des niveaux de benzène à plusieurs reprises au mois d’avril.

La Première Nation attribue la pollution aux activités d’INEOS Styrolution, qui produit des produits chimiques utilisés dans la fabrication des articles en plastique et en caoutchouc.

L’installation n’est qu’une des nombreuses entreprises industrielles implantées dans une région que les défenseurs de l’environnement ont surnommée la vallée pétrochimique.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le benzène est associé à une série d’effets néfastes sur la santé et à des maladies aiguës et à long terme, notamment le cancer et les problèmes de sang.

La Première Nation rappelle que même un rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé la pollution environnante de leur territoire près de Sarnia.

Une situation alarmante, selon la Première Nation

La raffinerie d'Imperial Oil à Sarnia.

Une concentration importante d'industries pétrochimiques est installée à Sarnia, ville frontalière avec les États-Unis.

Photo : Radio-Canada / MARC GODBOUT

Selon la Première Nation, il semble que le problème se soit aggravé.

Malgré la surveillance continue des niveaux et la surveillance des gouvernements provincial et fédéral, le niveau de benzène signalé dans les stations de surveillance d’Aamjiwnaang dépasse continuellement les normes réglementées et semble augmenter, affirme la Première Nation.

INEOS Styrolution dit respecter les normes

INEOS Styrolution a indiqué mercredi dans un courriel qu’elle comprenait les préoccupations de la Première Nation d’Aamjiwnaang et qu’elle examinait attentivement ces données et toute préoccupation.

Nous respectons des protocoles environnementaux et de sécurité stricte pour répondre à toutes les normes réglementaires fixées par le ministère, explique la société dans le même courriel.

Notre attachement à ces normes souligne notre engagement inébranlable à protéger notre environnement et les personnes qui y vivent.

Une citation de courriel de la société INEOS Styrolution

Le site travaille en étroite collaboration avec le ministère provincial de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs pour garantir que nous restons dans les limites d’émissions prescrites, précise le courriel.

Doug Ford réagit

Selon le premier ministre ontarien Dog Ford, les services concernés vont agir.

La demande arrive et passe par le ministre de l’Environnement. Ils enverront des gens là-bas pour mesurer la qualité de l’air, mais je suis sûr qu’ils agissent déjà, dit-il.

Le ministère fédéral de l’Environnement et du Changement climatique a indiqué dans un courriel que les médias peuvent se référer à sa déclaration de février dernier. Le ministère expliquait que le gouvernement travaillait sur un projet de réglementation visant à réduire les émissions industrielles de composés organiques volatils (COV) nocifs, dont le benzène.

Le public pourra s’exprimer sur la question jusqu’au 24 avril.

Avec les informations de CBC

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