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Bilan d’une balade à Toronto pour les Aigles Bleus

L'avenir des Aigles Bleus, la victoire de UNB et l'impact d'une possible nouvelle ligue universitaire au Québec.

Deux joueurs sur la glace.

Les Aigles Bleus ont subi une défaite à leur seul match au championnat canadien à Toronto.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Même si les Aigles Bleus ont subi une défaite lors de leur seul match au championnat canadien à Toronto, l'entraîneur-chef de l'équipe, Derek Cormier, prédit un bel avenir pour la formation sportive.

On a fait de grands pas et ce n'est pas la dernière fois qu'on sera ici, a-t-il dit.

Cette petite citation est bien loin d'être une simple promesse en l'air après la défaite de 5 à 1 contre l'UQTR  au championnat canadien USports de hockey masculin, à Toronto, la fin de semaine dernière.

Derek Cormier derrière le banc de son équipe avec quelques joueurs devant lui.

L'entraîneur des Aigles Bleus de l'Université de Moncton, Derek Cormier

Photo : Nigel Fearon Photography

C'est plutôt un constat.

Les 10 premières minutes nous ont coûté le match, avoue pour sa part Luc Michaud, le directeur des opérations hockey masculin de l'U de M. Il y a tellement d'intangibles : la nervosité et l'environnement, par exemple, ajoute-t-il.

Luc Michaud.

Luc Michaud, directeur des opérations de hockey masculin à l'Université de Moncton.

Photo : Normand Léger / Université de Moncton

Nous sommes contents des progrès de l'équipe, nous ne sommes pas satisfaits du résultat final. C'est un bel apprentissage pour les joueurs et le personnel d'encadrement.

Une citation de Luc Michaud, directeur des opérations hockey masculin de l'Université de Moncton

Au-delà de la défaite, une participation à un tournoi national offre aussi de la visibilité aux équipes afin d'y attirer des joueurs qui cherchent un endroit pour poursuivre leur carrière après le junior.

Peut-être que des espoirs voudront participer à construire un projet à Moncton et laisser un legs en Acadie au lieu de s'inscrire dans une continuité, comme à UNB ou à Trois-Rivières, par exemple.

Je suis entièrement d'accord, soutient Luc Michaud. Il y a beaucoup à faire ici à Moncton, ça peut faire pencher la balance. Des joueurs pourraient vouloir relever un défi.

D'ailleurs, cinq nouveaux joueurs devraient se greffer aux Aigles Bleus cet automne.

Nouvelles recrues des Aigles Blues pour la prochaine saison :

Attaquants

  • David Doucet, Baie Sainte-Anne, Timberwolves de Miramichi (LHM)
  • Alexis Daniel, Dieppe, Steamers de West-Kent (LHM)
  • Michael Horth, Sainte-Catherine (Qc), Islanders de Charlottetown

Défenseurs

  • Jonathan Desrosiers, Dieppe, Saguenéens de Chicoutimi (LHJMQ)
  • Simon Maltais, Moncton, Remparts de Québec (LHJMQ)

Desrosiers et Horth sont capitaines de leur équipe. Lors de leur passage dans la LHJMQ, Daniel (avec les Wildcats de Moncton) et Doucet (Foreurs de Val d'Or) avaient un C brodé sur leur chandail.

Une autre bataille de la francophonie

Le duel disputé sur la scène nationale entre les deux seules universités de langue française à offrir un programme de hockey masculin a aussi fait réagir à l'extérieur de la patinoire.

Les joueurs des Aigles Bleus en action au championnat canadien de hockey masculin à Toronto.

Les joueurs des Aigles Bleus tentent de contrer un adversaire des Patriotes au championnat canadien de hockey masculin à Toronto.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Certains rêvent que d'autres universités puissent un jour offrir un programme de hockey afin de voir naître une ligue universitaire entièrement québécoise.

À Toronto, dans les corridors, on entendait des oui, mais.

Le bassin de joueurs francophones est limité et le talent pourrait être dilué avec de nouvelles équipes. Les hockeyeurs acadiens, québécois ou franco-canadiens ont loisir d'étudier en français ou en anglais.

Ils peuvent même fréquenter l'Université d'Ottawa, qui est bilingue.

Il est toutefois très rare que des anglophones étudient en français.

Des projets d'équipes à l'Université de Sherbrooke et à l'Université Laval sont néanmoins examinés.

L'entraîneur des Patriotes de l'UQTR, Marc-Étienne Hubert, sur la glace, bouche ouverte en train de parler à ses joueurs, avec deux joueurs en arrière-plan

L'entraîneur-chef des Patriotes de l'UQTR, Marc-Étienne Hubert, à l'entraînement avec son équipe.

Photo : Radio-Canada / Luc Lavigne

C'est un duel de francophones, c'est des matchs comme ça qui peuvent inciter les universités francophones à joindre le pas pour avoir une ligue au Québec. J'espère que les gens ont vu la qualité du spectacle et que ça puisse nous aider éventuellement, a déclaré l'entraîneur-chef des Patriotes, Marc-Étienne Hubert.

Des poids lourds du hockey sont en faveur, comme l'ancien directeur général des Canadiens, Serge Savard, et l'ancien président des Remparts, Jacques Tanguay.

Match de hockey, avec plusieurs joueurs devant le gardien de but qui attend un tir.

Les Aigles Bleus et les Patriotes s'affrontaient pour la première fois en championnat canadien USports.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Si de nouvelles équipes voient le jour, les Aigles Bleus et l'Université de Moncton auront donc beaucoup de travail de séduction à faire pour rivaliser avec de nouveaux compétiteurs dans le marché, d'autant plus que le prestige du passé, du temps de Jean Perron, n'est plus garant de l'avenir.

Le projet de rénovations des installations sportives de l'université est un premier pas.

Une autre couronne pour Nicolas Savoie

Le défenseur acadien, Nicolas Savoie, a remporté son deuxième titre national de suite. Après la coupe Memorial, l'an passé, le Dieppois a mis la main sur la Coupe universitaire le week-end dernier.

Joueurs de hockey souriants.

Nicolas Savoie, à gauche, célèbre un autre championnat canadien.

Photo : UNB

C'est tout un feeling, a-t-il déclaré. Avec un groupe comme on avait, ça rend ça encore plus spécial.

Cette victoire était la 42e de suite pour UNB, en compétition, la 47e si on compte les parties hors-concours.

L'escouade défensive des Reds, dont Savoie est membre, n'a accordé aucun but depuis le 2 mars, soit pendant 298 minutes et 2 secondes.

Nicolas Savoie est passé des Diables rouges (le surnom des Remparts) aux Red Devils (ancien nom de UNB au hockey). Avec un championnat, il est maintenant au 7e ciel.

Il a très bien joué, a dit l'entraîneur de UNB, Gardiner MacDougall.

Bien qu'il soit difficile de connaître la recette de leurs succès, un membre d'une équipe adverse, présente à Toronto, estime que le prestige de UNB attire de meilleurs joueurs.

L'attention que porte MacDougall aux détails est aussi un atout.

Par exemple, ses joueurs ont demandé d'assister aux matchs de vendredi lors du championnat canadien USports de hockey, la semaine dernière. Le mentor aurait toutefois dit non puisque les dernières fois qu'il a accepté, les Reds ont perdu le jour suivant.

Avec un entraîneur aussi minutieux, il est fort à parier que la dominance des Reds continuera à se faire sentir à l'avenir.

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