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La prévalence des virus respiratoires dans les hôpitaux inquiète au N.-B.

L'hôpital Stella-Maris-de-Kent l'hiver.

L'urgence de l'Hôpital Stella-Maris-de-Kent a été fermée la nuit du 27 décembre au 3 janvier.

Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc

Avec des taux d’occupation élevés et des urgences saturées, le réseau hospitalier du Nouveau-Brunswick n’a pas été épargné pendant le temps des Fêtes. Attribuable à la pénurie de personnel et à la forte prévalence de virus respiratoires dans la province, cette situation n’est pas sans inquiéter plusieurs élus.

Dans le Réseau de santé Vitalité, l'urgence de l’Hôpital Stella-Maris-de-Kent, à Saint-Anne-de-Kent, a été fermée la nuit du 27 décembre au 3 janvier.

Le 3 janvier, le Réseau a aussi demandé aux citoyens de réduire l’achalandage au service d’urgence de l’Hôpital régional d’Edmundston en raison de temps d'attente plus longs qu’à l’habitude et d’un haut taux d’occupation des lits.

L’Hôpital de l’Enfant-Jésus, à Caraquet, et l'Hôpital régional de Campbellton ont également été surfréquentés pendant la période des Fêtes.

La régie régionale anglophone, Horizon, n'a pas été en reste.

La situation a notamment été préoccupante à l'Hôpital Chalmers de Fredericton, où des affiches à l’entrée de l'établissement avertissaient les patients qu’ils pourraient devoir attendre jusqu’à 20 heures pour voir un médecin. Certains ont même signalé que les lieux étaient sales et bondés de patients.

Un « tsunami »

Le ministre de la Santé, Bruce Fitch, a reconnu vendredi que la situation a été difficile et a dit collaborer avec les réseaux de la santé afin de trouver des solutions.

Hier [jeudi], j’ai rencontré les PDG des régies, le premier ministre et de hauts fonctionnaires, et nous avons discuté des raisons pour lesquelles nous sommes dans cette situation et ce que nous pouvons faire afin d’améliorer les choses, a-t-il indiqué lors d’une mêlée de presse à Moncton.

D’après le ministre Fitch, malgré les préparatifs faits pour affronter la saison des virus respiratoires, l’influenza, la COVID-19 et le virus respiratoire syncytial ont causé beaucoup plus d’infections qu’on le prévoyait.

Malgré notre préparation pour la saison de la grippe, ce tsunami était plus gros que ce à quoi tout le monde s’attendait.

Une citation de Bruce Fitch, ministre de la Santé

Semblable aux années précédentes, dit Vitalité

Selon la vice-présidente principale aux programmes clientèle et aux affaires médicales du réseau, la Dre Natalie Banville, l’accès aux services de santé primaires diminue toujours pendant la période des Fêtes, notamment en raison du ralentissement de l’offre des services hospitaliers et du programme extramural.

Les gens se voient alors forcés de se rendre à l’urgence pour recevoir des soins, ce qui explique en partie les difficultés éprouvées depuis quelques semaines.

La période des Fêtes coïncide aussi avec la période des virus respiratoires, ajoute-t-elle. C’est une période de rassemblements, ce qui veut dire plus de contagiosité, de gens avec une infection qui rencontrent leur famille et qui propagent les virus.

Bien que la période des Fêtes ait posé certains problèmes au réseau Vitalité, la situation dans les hôpitaux n’a pas été plus compliquée qu’à l’habitude à cette période de l’année.

La situation s’est d’ailleurs résorbée et il n’y a que l’hôpital de Caraquet, où on affiche un taux d’occupation de 180 %, qui connaît encore une situation difficile. Huit patients seraient hospitalisés dans les couloirs sur des civières, a indiqué la Dre Banville.

Elle a ajouté que certaines pratiques élaborées pendant la pandémie ont permis de réduire la pression, notamment le transfert de patients d'un établissement à l'autre.

On a pris des patients de la région d'Edmundston, on les a transférés à l'hôpital régional de Bathurst, qui nécessitait des lits en psychiatrie. Comme on avait une capacité à Bathurst, l'hôpital de Bathurst a aidé l'hôpital d'Edmundston afin de faire face à la situation, a-t-elle illustré.

Jill Green.

Vendredi, la ministre du Développement social, Jill Green, a indiqué que son ministère collabore avec le ministère de la Santé afin de trouver des mesures pour désengorger le réseau hospitalier.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Vendredi, la ministre du Développement social, Jill Green, a indiqué collaborer avec le ministère de la Santé afin de trouver des solutions pour désengorger le réseau hospitalier. De nouvelles mesures devraient être annoncées sous peu. Elle se dit néanmoins inquiète de la situation.

C'est une période difficile de l’année : nous voyons plus de malades, nous sommes ici pour aider et, bien sûr, nous sommes inquiets. La chose la plus importante, c’est d’essayer de garder les Néo-Brunswickois en santé, a-t-elle indiqué.

Quant au ministre de la Santé, il indique qu’il faudra s’attaquer au problème de l’engorgement sur plusieurs fronts. Il implore néanmoins les Néo-Brunswickois de contribuer à atténuer cette situation difficile.

Les gens doivent se faire vacciner et prendre leur santé en main. Si on est malade, il faut rester à la maison.

La Dre Banville rappelle pour sa part que le port du masque et le lavage fréquent des mains demeurent des techniques efficaces afin de limiter la propagation des virus respiratoires et de réduire l’engorgement des hôpitaux.

Avec des informations de Margaud Castadère et de Frédéric Cammarano

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