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Des chrétiens évangéliques s’approchent du pouvoir au Nouveau-Brunswick

Depuis quelque temps, le premier ministre du N.-B. s'entoure de nouveaux venus : une vedette évangélique chrétienne, un stratège près des conservateurs albertains, l'ancien chef d'un parti hostile au bilinguisme officiel. Face à ce que plusieurs qualifient être un virage vers l'extrême droite voulu par Blaine Higgs, l’aile progressiste s’interroge sur sa place au sein de la formation politique.

Blaine Higgs et Faytene Grasseschi.

Blaine Higgs a dit être content que Faytene Grasseschi ait réussi à recruter des membres dans son parti politique.

Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras

Blaine Higgs et Faytene Grasseschi.

Blaine Higgs a dit être content que Faytene Grasseschi ait réussi à recruter des membres dans son parti politique.

Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras

Le 19 décembre 2023, dans une salle communautaire de Hampton, dans le sud du Nouveau-Brunswick, une petite foule admirative applaudit Faytene Grasseschi.

À ses côtés, le premier ministre Blaine Higgs sourit à pleines dents. Il parle sans hésiter de révolution au sein de son parti, le Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick (PCNB), qui vient de nommer cette vedette du milieu évangélique comme candidate de la circonscription de Hampton-Fundy-St. Martin.

La salle est remplie de militants qui ont rejoint les rangs des progressistes-conservateurs spécifiquement pour soutenir cette candidate en vue du scrutin de cet automne. C’est l'occasion de changer le visage de la politique, affirme le chef.

Une candidate qui dérange

En coulisse, on chuchote que Faytene Grasseschi dérange. Radio-Canada a interrogé une dizaine de personnes proches du PCNB – des militants, d’anciens ministres, d’ex-organisateurs et d'ex-stratèges – pour ce reportage.

À peu près tous s’entendent pour dire que l'arrivée de Mme Grasseschi dans leur formation politique n’est que la dernière étape d’une stratégie de Blaine Higgs visant à mener le PCNB plus à droite.

Kris Austin se tient debout devant son véhicule de campagne.

Kris Austin a été chef d'une formation politique hostile au bilinguisme officiel avant de devenir ministre de la Sécurité publique dans le gouvernement de Blaine Higgs.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Ce virage a commencé à être observé il y a environ deux ans, en 2022, au moment où Kris Austin, un ancien pasteur baptiste et chef de l’Alliance des gens, un parti politique hostile au bilinguisme officiel, a été accueilli à bras ouverts au PCNB.

L’embauche du nouveau directeur de campagne du Parti, Steve Outhouse, qui a dirigé la campagne de Danielle Smith en Alberta, est un autre exemple du glissement idéologique, disent nos sources.

Mais l’exemple le plus parlant d’une radicalisation au PCNB, selon elles, est la désignation de Faytene Grasseschi en tant que candidate pour l’élection provinciale de cet automne.

Mme Grasseschi est une véritable vedette de la droite chrétienne évangélique, notamment grâce à Faytene.tv, une émission hebdomadaire produite par sa fondation religieuse qui veut faciliter un dialogue portant sur les enjeux de l’heure.

Nous le faisons d’un point de vue religieux, dans le but d’aider à façonner notre pays, le Canada, pour le bien de Dieu, peut-on lire sur le site web de l’émission.

Faytene Grasseschi au micro lors d'un rassemblement de prière.

Faytene Grasseschi, une militante chrétienne bien connue au pays, s'est fait connaître il y a une vingtaine d'années en raison des rassemblements de prière qu'elle organisait, comme celui-ci au Musée canadien de la guerre en 2019.

Photo : Facebook / The Cry

Originaire de l’Alberta, Faytene Grasseschi — Kryskow de son nom de jeune fille — commence à s’impliquer au sein des réseaux évangéliques du pays il y a une vingtaine d’années alors qu’elle se met à organiser des rassemblements de prière en plein air.

À peu près à la même époque, elle fonde 4 My Canada, un groupe de jeunes évangéliques dont la mission est d’influencer les parlementaires canadiens à adopter des politiques plus en phase avec les enseignements de la Bible.

Dans une vidéo mise en ligne il y a 10 ans, Faytene Grasseschi explique que c’est Dieu qui lui a confié la mission de mener un mouvement de prière et de militantisme au Canada.

En 2011, l’émission Enquête de Radio-Canada consacrait un reportage sur l’accès privilégié de certains militants religieux, dont Faytene Kryskow, aux politiciens fédéraux et au Parlement à Ottawa.

Au cours des deux dernières décennies, elle s’est impliquée dans de nombreux dossiers chers à la droite évangélique, notamment l’interdiction de l’avortement et de l’aide médicale à mourir. Elle s’est aussi prononcée contre les toilettes non genrées et en faveur de la mise en place de systèmes d’éducation en phase avec les valeurs chrétiennes.

Défendre les droits de tous les électeurs

En 2020, Faytene Grasseschi a quitté Ottawa pour s’installer à Quispamsis, près de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. La même année, elle a tenté, sans succès, de remporter la course à l’investiture afin de devenir la candidate du Parti conservateur dans la circonscription fédérale de Saint John-Rothesay.

Depuis qu’elle a annoncé vouloir devenir députée provinciale, l’an dernier, plusieurs déclarations de la militante religieuse ont refait surface. Des passages controversés de son livre Marked – paru en 2009, où elle écrit notamment que la légalisation du mariage entre personnes de même sexe pourrait mener des personnes à épouser des animaux – ont circulé en ligne.

[Dieu] m’a dit : ''Faytene [...] Où est la voix de ta génération qui va crier grâce, rétablir la justice et paver la voie pour la révélation de mon Fils au pouvoir de ce territoire''. À compter de ce moment, j’ai été marquée par ce fardeau.

Une citation de Extrait de Marked, de Faytene Kryskow (Grasseschi)

Plusieurs personnes ayant fréquenté la même église que Faytene Grasseschi ont indiqué à CBC en juillet dernier que c’est la foi de la candidate qui motive ses aspirations politiques.

Selon eux, la candidate appartient à une frange de chrétiens radicaux appelés par Dieu à gouverner et à avoir de l’influence sur les institutions politiques de leur pays, chose que Faytene Grasseschi dément.

Faytene Grasseschi.

Faytene Grasseschi, de Quispamsis, dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick, dirige le groupe 4 My Canada.

Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras

Aujourd’hui, Faytene Grasseschi semble plutôt vouloir se distancier de son passé de militante évangélique. En décembre, elle a par exemple affirmé ne pas se souvenir du contenu de son livre.

Dans un courriel récemment envoyé à Radio-Canada, elle a indiqué que ses adversaires tentent de mettre l’accent sur des propos qu’elle a tenus il y a plusieurs années et qu’il s’agit d’attaques sur des personnes de foi.

Je veux dire sans réserve que je respecte nos lois. Encore plus, je respecte chaque personne pour qui elle est et je crois que chaque personne mérite d’être traitée avec honneur, gentillesse et dignité, peut-on lire dans une déclaration qu’elle a publiée sur le réseau social X et envoyée à Radio-Canada. Si je suis élue députée de Hampton-Fundy-St. Martins, je vais respectueusement représenter tous mes électeurs et défendre leurs droits et leur sécurité.

En faveur des droits des parents

En 2018, Faytene Grasseschi a affirmé dans l’un de ses prêches que Dieu lui a fait une révélation que les personnes ayant à cœur le droit des parents devraient s’impliquer en politique provinciale.

Bien que Faytene Grasseschi affirme aujourd’hui que ses croyances religieuses n’ont pas d’incidence sur son implication politique, son organisme 4 My Canada s’est mobilisé en faveur du droit des parents en appuyant les modifications apportées à la politique 713 sur l’identité de genre dans les écoles néo-brunswickoises.

Entrée en vigueur en août 2020, cette politique a établi des exigences minimales afin que les écoles publiques soient des milieux sécuritaires pour tous les élèves LGBTQ+.

L’été dernier, le gouvernement Higgs a toutefois supprimé les dispositions qui permettaient aux élèves d'utiliser le pronom de leur choix à l’école et qui faisaient en sorte que les parents ne soient pas automatiquement informés si leur enfant utilisait un prénom reflétant leur identité de genre.

D’après André Gagné, spécialiste des mouvements politiques évangéliques américains, le courant en faveur des droits parentaux au Canada est directement inspiré par les revendications de groupes évangéliques au sud de la frontière, des organismes avec lesquels Faytene Grasseschi a tissé des liens pendant ses années de militantisme.

Aux États-Unis, les évangéliques ont eu des gains sur la question de l’avortement, mais là, le discours se déplace vers le droit des parents, analyse le professeur de l’Université Concordia. C’est exactement le même type de stratégie [qu’on applique ici]. C’est un discours qui n’est pas hyper religieux, c’est très subtil, et on joue sur des craintes que des parents pourraient avoir face à l’éducation de leurs enfants.

Un point de rupture

Une douzaine de personnes réunies dans une salle.

Le 17 février 2024, une douzaine de personnes se sont rassemblées à l’occasion de l’assemblée d’investiture de Glen Savoie, du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Justin Dupuis

Lors de l’assemblée d’investiture du PCNB dans la circonscription de Saint-Jean-Est, le 17 février, il était bien difficile de voir sur le visage de la douzaine de militants rassemblés l'enthousiasme évoqué par M. Higgs deux mois plus tôt lors de la désignation de Mme Grasseschi comme candidate.

Selon le député sortant Glen Savoie, désigné candidat par acclamation, les controverses ayant secoué le Parti au cours des derniers mois – que ce soit le style de leadership du premier ministre, la révision de la politique 713 ou l’arrivée de Faytene Grasseschi chez les progressistes-conservateurs – n’ont pas nui à la mobilisation des militants.

Sur le terrain, l’humeur est bonne et tout se passe bien, dit celui qui est aussi ministre des Gouvernements locaux.

Même si Glen Savoie dit ne pas s’inquiéter de l’avenir du PCNB, Daniel Allain, son prédécesseur au ministère des Gouvernements locaux, est moins serein.

Début mars, le député de la circonscription de Moncton-Est a annoncé qu’il ne briguerait pas un autre mandat et a fait part de ses inquiétudes quant à l’arrivée d'éléments plus radicaux au sein de son parti.

Daniel Allain dans les couloirs de l'Assemblée législative à Fredericton.

L'ancien ministre progressiste-conservateur Daniel Allain ne compte pas se présenter lors des prochaines élections provinciales au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Michèle Brideau

Faytene, je ne veux pas vraiment en parler, mais je ne crois pas que ce soit un aspect positif pour notre parti. Ce sont des gens d'extrême droite parfois, je ne suis pas un gars d’extrêmes [...] Ça amène des instincts qui ne sont pas naturels à notre parti, a-t-il déclaré, prenant soin de préciser qu’il ne s’agissait pas de la raison pour laquelle il quittait la vie politique.

Daniel Allain n’est pas le seul à avoir des réserves. Les membres de l’aile progressiste ayant accepté de nous parler pour ce reportage indiquent que les départs de l’équipe Higgs sont liés au virage à droite souhaité par le premier ministre et au style de leadership de ce dernier.

Il y a quelques jours, l’ancienne ministre de la Santé Dorothy Shephard a elle aussi dit constater une radicalisation du PCNB.

Dans la direction où vont les choses, je crois qu'il y a une tendance forte vers les politiques d'extrême droite. C'est mon point de vue personnel.

Une citation de Dorothy Shephard

Mme Shephard est la dernière élue du gouvernement en place à annoncer ne pas souhaiter se présenter aux prochaines élections.

Le tiers des candidats progressistes-conservateurs élus en 2020 avec l’équipe de Blaine Higgs, soit neuf députés, dont de nombreux anciens ministres, ont annoncé qu’ils quittaient la politique provinciale pour différentes raisons.

Le député indépendant de Fredericton West-Hanwell, Dominic Cardy, partage l’analyse de Daniel Allain et de Dorothy Shephard. Il est d’avis que l’embauche de Steve Outhouse à titre de directeur de campagne est une autre preuve que son ancien parti se radicalise.

Dominic Cardy a été ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick de 2018 à 2022.

Dominic Cardy a été ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick de 2018 à 2022.

Photo : Radio-Canada / Nicolas Steinbach

Il rappelle que M. Outhouse, lui aussi un ancien pasteur, a dirigé les campagnes de plusieurs conservateurs plus à droite sur l’échiquier politique, notamment celle de la première ministre albertaine Danielle Smith et de Leslyn Lewis, qui a brigué à deux reprises la chefferie du Parti conservateur du Canada.

Avec son nouveau gérant de campagne, M. Outhouse, le premier ministre est en train de lier le PCNB aux extrémistes que l’on voit au gouvernement en Alberta, déplore Dominic Cardy, qui a occupé jusqu’en mars 2022 le poste de ministre de l’Éducation au sein du gouvernement Higgs.

Selon lui, c’est aussi la présence de Steve Outhouse qui explique que le premier ministre s’est récemment rendu dans l’Ouest afin de recueillir des fonds pour son parti et que M. Higgs a accepté d’accorder une interview à Rebel News lors de ce voyage.

Quand j’étais au cabinet, c’était interdit de donner des interviews à Rebel parce que c’était vu comme un média tellement extrémiste et basé sur les complots que ça diminuait notre crédibilité de leur parler, se souvient-il. Le fait qu’il leur accorde aujourd’hui une entrevue [...] est révélateur.

Un calcul politique

Ayant travaillé pour les premiers ministres Bernard Lord et David Alward, Chisholm Pothier croit lui aussi que le virage à droite du Parti menace l’héritage progressiste d’anciens premiers ministres du PCNB.

C’est très inquiétant pour moi. En grandissant, j’avais beaucoup d’admiration pour le premier ministre Hatfield. Aujourd’hui, je ne reconnais plus le PCNB, dit celui qui collabore maintenant avec le Parti avenir Canada.

Blaine Higgs.

Selon plusieurs personnes proches du Parti progressiste-conservateur du N.-B., le chef Blaine Higgs souhaite un virage à droite de la formation politique.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Le politologue Geoff Martin pense lui aussi que le premier ministre a fait le choix de tourner le dos à la tradition progressiste de son parti, une décision qui pourrait déplaire aux alliés traditionnels du PCNB.

L’élite économique du Nouveau-Brunswick s’est toujours opposée au populisme, analyse le professeur de l’Université Mount Allison, à Sackville. Elle était très sceptique à la Confederation of Regions [un parti opposé au bilinguisme officiel dont Blaine Higgs a brigué la direction en 1989], elle s’y opposait et voulait rester plus proche du style des progressistes-conservateurs.

Selon le professeur, la décision de Blaine Higgs d’effectuer ce virage à droite s’inscrit dans une stratégie visant à détourner l’attention de son bilan politique, selon lui.

En misant sur des questions qui divisent la société, comme la politique 713, le premier ministre espère ne pas avoir à rendre de comptes sur les questions qui préoccupent réellement les Néo-Brunswickois, que ce soit le piètre état du système de santé, les nombreux problèmes en éducation, le coût élevé de la vie ou l’itinérance, illustre M. Martin.

Résignés à perdre les prochaines élections

Plusieurs militants du PCNB disent être résignés à perdre la prochaine élection provinciale en raison du virage à droite effectué par Blaine Higgs. C’est notamment le cas de Roger Léger, un ancien président d’association du Parti de la circonscription de Dieppe.

Roger Léger en entrevue.

Roger Léger, membre du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick

Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle

Je reçois beaucoup de feedback. Pas que des membres, mais aussi du grand public, et il y a beaucoup de gens qui sont inquiets, raconte M. Léger, qui a dénoncé la place grandissante réservée aux conservateurs sociaux dans une lettre envoyée aux instances dirigeantes du Parti cet hiver.

Une défaite lors du prochain scrutin aurait au moins le mérite de permettre une purge des éléments les plus radicaux au PCNB, avance-t-il.

Alors que plusieurs militants semblent être dans l’expectative d’une défaite en 2024, cette perspective inquiète Chisholm Pothier.

Ce qui m'irrite, ce sont les gens qui pensent comme moi, qui s’inquiètent de la direction que prend le Parti progressiste-conservateur, mais qui restent assis sur leur cul et ne font rien, lance-t-il, critique du silence de certains.

Encore une place pour les progressistes

Malgré le malaise, certains affirment que les voix progressistes ont encore leur place au sein du mouvement conservateur.

Il faut qu’il y ait des gens parmi nous avec des croyances différentes. Je n’ai pas d’inquiétude, je suis toujours ici comme progressiste-conservateur et je vais continuer de cette manière, dit le ministre Glen Savoie.

Glen Savoie.

Le ministre Glen Savoie affirme que les voix progressistes ont encore leur place au sein du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Justin Dupuis

Le président d’association de la circonscription de Saint-John-Est, Adam Smith, ajoute qu’il ne faut pas surestimer l’influence des éléments plus radicaux au sein du Parti.

Je comprends pourquoi les gens ont un malaise avec l’arrivée de Faytene. Si certains progressistes ont l’impression d’être tassés ou que leurs voix ne sont pas entendues, partir n’aidera pas. Ils doivent s’impliquer. C’est la raison pour laquelle je suis encore ici.

Une citation de Adam Smith

Invités à répondre aux inquiétudes exprimées par les militants dans le cadre de ce reportage, le PCNB, Blaine Higgs, Steve Outhouse et Faytene Grasseschi ont décliné nos demandes d’interview.

Le jour où Dorothy Shephard a annoncé son retrait de la vie politique, notamment en raison du virage à l’extrême droite de son parti, le premier ministre a fait peu de cas des critiques de son ancienne ministre de la Santé.

Peut-être qu’on a tous des interprétations de ce que veut dire un virage à droite, a déclaré Blaine Higgs. Si faire en sorte que les parents sont impliqués dans l’éducation de leurs enfants et nous assurer que c’est une pratique acceptée veut dire que c’est un virage à droite, peut-être qu’il faut évaluer notre société.

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