L'enquête
Cas no 1 : Cas no 2 :
Un
entrepreneur indépendant a évalué le coût
des réparations à 57 000 $. Mais heureusement, la facture
s'est finalement avérée moins élevée pour
le couple. Une autre bonne nouvelle: monsieur et madame recevront
sous peu un chèque (8197$) du Programme gouvernemental d'aide
aux victimes de la pyrite. Une aide fort appréciée,
mais qui est loin de correspondre au coût total des réparations.
Car le programme, administré par la Société d'habitation
du Québec, ne paie en fait qu'une partie du coût des
réparations. Charles Tanguay, porte-parole de l'Association des consommateurs pour la qualité dans la construction, nous explique que ce couple fait partie d'une minorité, car la plupart des victimes de la pyrite ne sont pas admissibles au programme d'aide : «Le programme vise la réparation de sous-sol, mais les garages sont exclus. Or il y a beaucoup de cas qui se situent dans les garages, car il y a une plus grande épaisseur de remblais sous le garage généralement. Il y a donc beaucoup de (gens) qui sont déçus.»
Exigez
la pierre «DB»! Mais comment s'assurer
que la pierre de remblais ne gonflera pas? Selon le géologue
Alain Blanchette, il existe une seule garantie : exiger une pierre
certifiée DB, dalle de béton, soit «une pierre
qui a été testée spécifiquement pour le
potentiel de gonflement.» Mais
le problème, comme le souligne le géologue, c'est que
cette certification n'est même pas encore obligatoire : «Dans
le système actuel, un consommateur qui achète une maison
neuve qui a été construite à l'été
2002 et qui ne demande pas les billets de pesée, les bordereaux
de livraison, bref, des preuves qu'il a bel et bien une pierre DB,
n'aura pas nécessairement cette pierre certifiée (
)
On peut donc pas garantir que ces bâtiments sont sur un remblais
qui est stable chimiquement.»
Utiliser de la pierre certifiée DB pour une maison neuve coûte à peine 100 $ de plus. Selon Bruno Nantel de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ), son prix ne pose donc pas de problème : «Les entrepreneurs ont compris rapidement que c'était dans leur intérêt et dans celui des consommateurs d'utiliser une bonne pierre.» Mais d'ici là, d'autres propriétaires découvriront eux aussi des dommages causés par la pyrite: «On ne peut pas y échapper, il y a des travaux à faire ( ) Il faut savoir que lorsqu'on s'embarque dans un recours judiciaire, ça peut être très long et très coûteux.» - le propriétaire Michel Thériault.
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