Les
faits
Un couple veut
quitter la ville pour retrouver l'air pur de la campagne. En juin
2001, ils visitent une maison, à St-Colomban. C'est le coup
de foudre. Le couple fait une offre d'achat qui est acceptée.
Le prix : 59 500 $.
«Ça
fait une humidité épouvantable, tout le dessous est
humide», indique monsieur. Quand à la toilette, les
eaux usées se jettent dans un réceptacle de métal,
qui sert de fosse septique, et qui est en fait
un bidon d'huile
à chauffage modifié. Celui-ci est rouillé et
percé. «Comme il y a des fuites, ça pollue
les sources aux alentours. Ça pollue tout», ajoute
monsieur.
Le couple regrette de s'être montré si enthousiaste lors de l'achat de leur maison. Il réclame l'annulation de la vente à l'ancienne propriétaire, qu'il accuse d'avoir délibérément camouflé tous les vices affectant la maison.
La
Facture a rencontré leur inspecteur. Celui-ci affirme que
le couple ne «voulait qu'une vérification des fondations
uniquement». Autodidacte, l'inspecteur effectue à
l'occasion des contrats pour une firme : «Ce (qu'ils voulaient),
c'est une opinion verbale de la condition de ses fondations»,
nous dit-il. C'est donc à titre personnel et non d'employé
de la firme que cet inspecteur a donné son opinion sur cette
maison.
L'inspecteur du couple, lui, considère qu'il n'avait pas l'obligation de circuler partout sous la maison, puisque ses clients n'avaient exigé qu'une «opinion verbale des fondations en faisant le tour !» De plus, estime-t-il, «Ce qui inquiétait (madame), c'était les 2-3 craques qu'il y avait dans la roche. Mon mandat était donc de lui dire si cela était oui ou non dangereux. Or, je lui ai dit que ce n'était absolument pas dangereux».
L'inspecteur
Michel Ewert n'y va pas par quatre chemins : il met en doute les compétences
de l'inspecteur engagé par le couple : «Il ne devrait
pas ne pas comprendre ni ne pas voir, parce que sinon, il faut mettre
en doute ses compétences.»
La fiche descriptive de la maison : trompeuse? Cette maison avait été inscrite par un agent immobilier. À certains égards, la fiche descriptive de la maison est trompeuse : on peut y lire que le toit a été refait en 1997, toutefois, l'agent affirme n'avoir jamais eu de preuve à ce sujet. Il s'était, en fait, seulement fié à la parole de son client, le vendeur. :
De plus, on peut lire sur la fiche que la maison est desservie par une fosse septique. Or, l'agent savait-il que la fosse n'était pas fonctionnelle?
Malgré nos efforts répétés, l'ancienne propriétaire, refuse de nous donner sa version des faits. En conclusion À ce jour, la propriétaire ne conteste pas la présence de vices mais refuse de reprendre sa maison. Cela se règlera sans doute devant un juge. Si vous avez l'il sur une maison de campagne, demandez à la municipalité qu'elle certifie la conformité de la fosse septique. Si vous avez des doutes, faites faire un test de couleur pour au moins savoir si la fosse est étanche. Surtout, n'hésitez
pas à faire faire une inspection complète de la propriété
et exigez de l'inspecteur qu'il vous remette un rapport écrit,
ce qui vous sera fort pratique, en cas de poursuite.
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