Vous
payez comptant?
Le
cas... Un homme achète un véhicule tout-terrain (VTT) en juin 2000. Il paie comptant. Un mois plus tard, et ce en l'espace de quelques jours, le concessionnaire liquide son inventaire et met la clé sous la porte. Trente véhicules, d'une valeur de 250 000 $, sont liquidés. Certains sont vendus à rabais pour de l'argent comptant. D'autres sont donnés en compensation de dettes personnelles. Quant
à l'homme de notre histoire, il apprend une bien mauvaise nouvelle
: la Deutsche Bank, qui finance le concessionnaire, saisit son VTT…
Ce que La Facture a découvert... · Le concessionnaire aurait dû rembourser la Deutsche Bank qui avait financé les véhicules mais il ne l'a pas fait. · La Deutsche Bank a entrepris des procédures judiciaires pour récupérer son bien. Mais tous les gens qui ont été capables de prouver qu'ils avaient payé ont pu conserver leur véhicule. Un article du Code civil protège les consommateurs contre ce genre de problème si la transaction s'est faite dans le cour normal des affaires. · La Deutsche Bank a pu saisir le VTT de notre acheteur parce que le concessionnaire a déclaré que celui-ci ne l'avait pas payé. Le concessionnaire affirme plutôt qu'il a donné le VTT en échange d'une dette. · L'acheteur prétend que ce n'est pas vrai, qu'il a vraiment payé en argent comptant. La Deutsche Bank exige une preuve de cette transaction. · L'acheteur possède bien un contrat d'achat, signé par le propriétaire, qui indique qu'il a payé la facture totale en argent comptant. Mais, pour la Deutsche Bank, ce contrat d'achat est bidon. Entre autres, parce que la date d'achat indiquée, le 9 juin, serait fausse : le 22 juin, lors d'une visite de routine chez le commerçant, un représentant de la Deutsche Bank aurait constaté que le VTT de l'acheteur était toujours chez le concessionnaire et que l'odomètre était à 000 km. · Notre acheteur admet que le VTT était sur place le 22 juin pour une mise au point. Cependant, il affirme que son VTT avait 900 km. Selon lui, l'odomètre a été remplacé par un autre. · Le commerçant admet que l'odomètre a été remplacé. De plus, nous avons appris qu'il aurait régulièrement floué la Deutsche Bank en vendant des véhicules financés sans informer la compagnie de financement.
Notre
acheteur, a-t-il payé, oui ou non? Ce qui est clair par contre, c'est que notre acheteur a un penchant pour les transactions illicites : travail au noir, troc, transactions sous la table dans le but de payer moins d'impôts... Pour ce qui est du VTT : si notre acheteur veut le récupérer, il devra convaincre un juge qu'il l'a bel et bien payé. Et pour cela, il devra lui raconter des choses qu'habituellement, on préfère garder pour soi... «Je vais être obligé de lui dire que je l'ai payé en cash et qu'il y a un petit peu d'argent au noir…» La conclusion... Monsieur a décidé d'aller de l'avant. Il a décidé de porter son histoire devant les tribunaux. Sa cause sera entendue le premier mai prochain. Nous suivrons l'affaire.
Ce que La Facture a découvert... ·
La Facture a rencontré le gérant de l'entreprise qui a accepté
de nous donner sa version des faits. Selon lui, le bris aurait été causé
par une accumulation de poussière à l'intérieur de l'appareil. Il estime
que la cliente est entièrement responsable des dommages.
Or, le commerce refuse toujours de payer. · Pour faire respecter son jugement, madame a engagé un huissier. Mais
celui-ci a reçu une
requête en rétractation de jugement de la part du commerçant.
Mais l'équipe de La Facture a constaté que le commerce était toujours ouvert...
· Selon Me François Robillard, le syndic était en droit de transmettre un avis de surseoir. Cependant, cet «avis n'a aucun effet juridique, puisque l'avis concerne uniquement la compagnie à numéro qui a fait faillite, alors que le jugement est rendu contre une autre entité juridique», soit contre la compagnie qui vend des franchises (no 1), qui elle, est toujours active. Puisque cet avis n'a pas de valeur juridique, Me Robillard estime que le syndic a commis une erreur. · La cliente a tenté d'obtenir des explications auprès du syndic qui lui a conseillé «de communiquer avec un avocat pour qu'il puisse prendre des procédures pour elle». Une
démarche inutile, aux yeux de Me Robillard : «Le syndic,
qui est en théorie neutre, devrait, dans un premier temps, déposer
un retraxit au dossier de la cour à l'effet que son avis n'est
pas valable (...) À mon avis, c'est incontestable». Toutes
ses démarches pour récupérer 653 $ ont coûté très cher à la cliente
: «Auprès
de l'huissier peut-être 500 $. À la cour, 100 $. Plus le
montant que je réclamais au départ qui était à peu près 650 $»,
Retenez ceci... Si
elle croit que le syndic a mal fait son travail, elle peut porter plainte
au Séquestre officiel du Bureau du Surintendant des faillites qui, après
enquête, peut prendre des sanctions disciplinaires contre le syndic.
Si
vous croyez avoir été lésé par le travail
d'un syndic dans une affaire de faillite qui vous concerne : Dans l'annuaire téléphonique, vous retrouverez les coordonnées dans les pages bleues, section «Gouvernement du Canada», à Industrie Canada : (418)
648-4280 (Sainte-Foy)
Office
de la protection du consommateur (OPC)
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