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Des loyers « abordables » de 1054 $ à 2097 $ par mois à l’Îlot Voyageur

Images génériques de l’Îlot Voyageur qui est en état de décrépitude depuis plusieurs années.

La Ville sollicite des promoteurs pour la construction de 700 unités de logement social et abordable, d'espaces commerciaux et de locaux communautaires.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La Ville de Montréal met en vente la portion sud de l'Îlot Voyageur pour 20 millions de dollars. Selon les conditions énoncées dans l’appel public de soumissions, le projet immobilier devra consacrer au moins 20 % de la superficie résidentielle à du logement social et 20 % à du logement abordable.

Les loyers mensuels inscrits au bail initial des logements abordables devront être inférieurs à 1054 $ pour un studio, à 1288 $ pour un logement d'une chambre à coucher, 1853 $ pour deux chambres et 2097 $ pour trois chambres et plus.

Les loyers devront inclure les coûts de l’électricité, du chauffage, de la climatisation, de l’eau chaude et des électroménagers.

Le promoteur devra assurer la pérennité des logements abordables pendant 20 ans, à défaut de quoi des pénalités substantielles sont prévues, précise le document mis en ligne.

En janvier, la Ville prévoyait la construction d’environ 700 logements sur le site.

un homme dans un bureau

Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif à la Ville de Montréal

Photo : Radio-Canada

Pour le vice-président du comité exécutif et responsable de l'habitation à la Ville de Montréal, Benoit Dorais, c'est un bon projet et on pense qu'on va avoir beaucoup de soumissionnaires. Ce dernier dit avoir tiré des leçons du projet de l’ancien l’Hippodrome qui a suscité peu d’intérêt des promoteurs à ce jour.

Pour le porte-parole de l'Opposition officielle en matière d'habitation, Julien Hénault-Ratelle, les délais, couplés aux contraintes préalables imposées aux développeurs ainsi qu’aux impacts occasionnés par les nombreux chantiers aux alentours du site, nous rendent pessimistes quant au futur de ce projet si essentiel.

Un délai de quatre ans

Selon le document de l’appel public de soumissions, le promoteur immobilier devra avoir achevé la construction du projet dans les quatre années suivant la signature du contrat.

Le promoteur choisi devra aussi décontaminer complètement le terrain.

Le site est situé dans l’arrondissement de Ville-Marie et est attenant à la station de métro Berri-UQAM et au parc Émilie-Gamelin. Les besoins en logements sont criants dans ce quartier.

Images génériques de l’Îlot Voyageur qui est en état de décrépitude depuis plusieurs années.

La Ville de Montréal a acheté la portion sud de l'Îlot Voyageur du gouvernement du Québec en 2018 pour 18 millions de dollars.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

On trouve à proximité l'Université du Québec à Montréal (UQAM), le Cégep du Vieux Montréal et le futur pavillon de médecine de l’Université de Montréal.

La Ville avait racheté cette partie du terrain du gouvernement du Québec, en 2018, pour 18 millions de dollars.

La saga de l’Îlot Voyageur remonte à 2005, lorsque l'UQAM s’est lancée dans un projet immobilier qui devait s'autofinancer.

Le quadrilatère devait comprendre un pavillon de l'UQAM, des résidences étudiantes, un immeuble de bureaux, un stationnement souterrain et une nouvelle gare d’autobus.

Le projet a toutefois connu de nombreux ratés et le gouvernement du Québec a dû y injecter quelque 200 millions de dollars pour éviter que l'UQAM soit acculée à la faillite.

Le gouvernement libéral de Jean Charest a mis un terme aux déboires de l'UQAM en rachetant l’ensemble du projet de l'Îlot Voyageur pour la somme de 20 millions de dollars, en 2010.

Il avait parachevé la construction de la nouvelle gare d’autocars qui a été mise en service en 2011.

En 2013, le gouvernement péquiste de Pauline Marois avait vendu la partie nord de l’Îlot Voyageur au groupe Aquilini pour la somme de 45 millions de dollars. Le groupe de Vancouver devait y investir 150 millions pour la construction de 700 unités de logement et de copropriétés à prix abordable.

L’administration Plante a travaillé, au cours des dernières années, à stimuler la construction de logements sociaux, abordables et familiaux par un règlement connu sous le nom de « 20-20-20 ». Ces nombres représentent les pourcentages exigés pour chaque type de logements dans les projets immobiliers.

À l'instar d'Ensemble Montréal, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) a réclamé l'abandon de ce Règlement sur la métropole mixte. Son président, Michel Leblanc, a rappelé que, depuis 2021, le règlement avait entraîné la construction de très peu de logements.

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