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Loukachenko appelle les sportifs bélarusses à « casser la gueule » de leurs adversaires

Ils se parlent.

Vladimir Poutine et alexandre Loukachenko se retrouvent en 2019 au stade Dinamo pour la cérémonie de clôture des Jeux européens.

Photo : Reuters / Vasily Fedosenko

Agence France-Presse

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a enjoint mardi aux sportifs du pays qui seront aux JO de Paris sous bannière neutre de « casser la gueule » de leurs adversaires.

Si tu as fait ton choix et que tu pars là-bas sous bannière neutre, casse-leur la gueule, montre-leur que tu es un vrai Bélarusse, a déclaré M. Loukachenko, cité dans un communiqué de la présidence, tandis que le Bélarus est exclu en tant qu'État des Jeux du fait de son soutien à l'invasion russe de l'Ukraine.

Fin mars, le Comité international olympique (CIO) a annoncé que les athlètes russes et bélarusses ne pourraient pas défiler à la cérémonie d'ouverture.

Cette interdiction s'ajoute à leur obligation de participer sous bannière neutre, à condition de ne pas avoir ouvertement soutenu l'attaque contre l'Ukraine. Les hymnes russe et bélarusse ne pourront pas non plus retentir.

Au cours d'une visite dans la région bélarusse de Moguilev, des habitants ont demandé à Alexandre Loukachenko ce qu'il pensait de cette participation avec des restrictions, selon un compte-rendu publié sur le site Internet de la présidence bélarusse.

C'est au sportif de choisir. S'il décide de participer aux JO, il sera encore plus féroce. Car vous comprenez bien que l'état d'esprit et la colère n'ont pas une importance mineure dans le sport, a dit M. Loukachenko.

Tu es bélarusse et quand tu sors vainqueur, c'est un bon moyen pour nous de leur taper sur la gueule sur le plan politique, a-t-il insisté.

M. Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a éradiqué toute forme d'opposition dans son pays, réprimant un mouvement pacifique de masse en 2020.

C'est en outre un habitué des déclarations à l'emporte-pièce et des coups d'éclat, comme lorsqu'il avait paradé, devant les manifestants opposés à son pouvoir, une kalachnikov à la main en les traitant de rats.

En février 2022, il a ouvert le Bélarus à l'armée russe pour qu'elle puisse envahir l'Ukraine par le nord.

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