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Un militant de l’environnement vivant en C.-B. voit son expulsion du pays annulée
C’est un soupir de soulagement pour Zain Haqd. L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a interrompu la procédure d’expulsion de ce militant de l’environnement, cofondateur du groupe Save Old Growth, à deux jours de la date butoir.
Le jeune homme de 23 ans devait être renvoyé au Pakistan, son pays d’origine, en raison de violations présumées liées à son permis d'études.
Une ordonnance d’expulsion a été publiée jeudi, après qu'un tribunal fédéral eut rejeté la demande du militant de retarder son expulsion jusqu'à ce que sa demande de résidence permanente puisse être examinée.
Moins de 24 heures plus tard, vendredi, l’Zain Haq qu'elle annule son expulsion, prévue dimanche.
ASFC annonce àJe suis soulagé
, dit le jeune homme, qui milite au sein des groupes Extinction Rebellion et Save Old Growth, dans l’incapacité d’étudier ou de travailler depuis que son permis d’études a été révoqué en 2022.
Cela fait deux ans que cette question me préoccupe et préoccupe également ma conjointe.
Pour sa femme Sophie Papp ainsi que plusieurs autres militants, c’est le dénouement de la campagne qu’ils ont menée.
Une pétition en ligne, à l’initiative de Sophie Papp, a recueilli plus de 2500 signatures. Ils exhortaient les ministres canadiens de l'Immigration et de la Sécurité publique à agir pour annuler l’expulsion de Zain Haq.
Un permis d’étude en 2019
Le jeune Pakistanais est arrivé au Canada pour étudier à l'Université Simon Fraser (SFU) en 2019, et s'est fait connaître dans le milieu de l'activisme climatique en Colombie-Britannique pour son travail avec Extinction Rebellion et Save Old Growth.
Selon lui, l'
ASFC a commencé à examiner minutieusement son permis d'études après qu'il se soit impliqué dans la désobéissance civile non violente contre les projets de combustibles fossiles. Ces gestes militants lui ont valu d'être arrêté à plusieurs reprises.Lors d'une entrevue à CBC/Radio-Canada en mars dernier, Zain Haq avait confirmé qu'en 2022, l'
ASFC a déterminé qu'il avait enfreint l'une des conditions de son permis en n’atteignant pas les exigences nécessaires pour continuer de suivre ses études à SFU.Ils ont été plus agressifs que les circonstances ne le justifiaient à l'époque.
Zain Haq reconnaît qu’il a été en probation académique à un moment donné, mais
SFU le soutenait dans la poursuite de ses études.Pour son avocat en immigration, Randall Cohn, bien qu'il soit difficile de savoir s'il s'agissait d'une tentative de le museler, l'expulsion de son client aurait eu un effet dissuasif
sur d’autres ressortissants étrangers désireux de s'engager dans l'activisme politique.
C'est une lueur d'espoir
, croit l'avocat.
Un statut d'immigration incertain
Pour le moment, le militant ne sait pas combien de temps, ni dans quelles conditions il pourra rester au Canada.
La mesure de renvoi était fondée sur des violations présumées de son permis d'études.
Entre-temps, Zain Haq a également plaidé coupable à cinq chefs d'accusation de méfait en lien avec des gestes de protestation non violente.
Ce constat de criminalité le rendrait inadmissible au Canada, mais sa conjointe, avec qui il s'est marié en avril 2023, a déposé une demande pour parrainer sa demande de résidence permanente. Le jeune couple cherche également à faire valoir des considérations d'ordre humanitaire.
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Si la demande est acceptée, elle permettra de lever l'interdiction de territoire pour motif pénal dont il fait l'objet.
Le militant et son avocat disent s’attendre à en savoir plus de la part d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) au cours de la semaine prochaine.
Pour l’heure, Zain Haq affirme que
SFU l'accueille à bras grands ouverts pour reprendre ses études, et qu’il a reçu plusieurs offres d’emplois qu’il considérera lorsque son statut le lui permettra.Avec des informations de Moira Wyton et Rafferty Baker