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Lutte contre les pandémies : des pays réclament un accès égal aux vaccins et aux tests

Le logo de l'Organisation mondiale de la santé au siège social européen de l'ONU, à Genève.

Les négociations achoppent sur l'équité dans l'accès aux nouveaux agents pathogènes et aux vaccins.

Photo : Reuters / Denis Balibouse

Agence France-Presse

Les 194 pays qui négocient un accord sur la prévention et la lutte contre les futures pandémies se sont lancés lundi dans une course contre la montre pour surmonter leurs divergences et aboutir à un texte qui évitera de refaire les erreurs de la crise de la COVID-19.

Les pays membres, de retour au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, ont moins de deux semaines pour couronner deux ans d'efforts intenses : un texte contraignant qui doit permettre d'être prêt lorsque la prochaine catastrophe sanitaire frappera le monde, les pays les plus pauvres insistant sur l'importance de l'équité.

Les principaux différends tournent en effet autour de l'équité dans l'accès aux nouveaux agents pathogènes, aux vaccins et autres médicaments développés à partir de ces découvertes, de leur distribution équitable et du partage des moyens de les produire.

Illustration d'un homme qui saute entre deux grandes structures. Celle de gauche est remplie de virus et celle de droite est verte et ensoleillée.

Les pays membres, de retour au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, ont moins de deux semaines pour couronner deux ans d'efforts intenses.

Photo : iStock / NiseriN

Incapables de trouver un indispensable consensus et face à un texte illisible à force d'amendements, les négociateurs ont décidé de faire une dernière tentative et travaillent à un nouveau projet de texte édulcoré de quelques-uns des points les plus controversés, qu'ils discuteront ultérieurement.

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

Cela se passe comme prévu. La plupart des États membres ont indiqué qu'avec ce nouveau texte, nous sommes sur la bonne voie, mais en même temps, il reste beaucoup de choses à régler, explique le coprésident des négociations Roland Driece à l'AFP.

Le temps est notre plus grand ennemi

Le processus prend beaucoup de temps et le temps est notre plus grand ennemi, a souligné le diplomate néerlandais.

L'objectif des négociations, qui se poursuivent jusqu'au 10 mai, est de parvenir à un texte prêt à être adopté par l'assemblée annuelle des États membres de l'OMS, qui débute le 27 mai.

Mais le souvenir des millions de morts, de la souffrance, des injustices et des immenses dégâts économiques de la pandémie de COVID-19 s'estompe et le sentiment d'urgence s'évapore.

Le nouveau projet se concentre sur les points d'accord pour tenter de trouver l'indispensable consensus, et réserve certains des points les plus délicats à de futures discussions au cours des deux prochaines années.

Un haut responsable a expliqué qu'il régnait un esprit positif, mais qu'il s'agissait de le traduire en actions concrètes.

Un autre a souligné que des avancées étaient attendues mardi. Pour les ONG qui ont suivi les discussions au siège de l'OMS, il est difficile de jauger les progrès.

Nous assistons à deux discours opposés : pour les uns, nous sommes proches de l'effondrement, pour les autres, nous voyons la lumière au bout du tunnel, explique à l'AFP Jaume Vidal, conseiller politique principal de Health Action International.

Aux côtés du groupe africain, les pays d'une coalition pour l'équité tentent de garantir que les pays en développement ne se trouvent pas à nouveau laissés au bord de la route en matière d'accès aux vaccins, aux tests et aux traitements, comme ç'a été le cas pendant la crise de la COVID-19.

Les ministres de la Santé de l'Union africaine ont publié lundi une déclaration dans laquelle ils s'engagent à obtenir une sécurité juridique pour les utilisateurs et les prestataires du Système d'accès aux pathogènes et de partage des bénéfices (Pathogen Access and Benefit-Sharing, PABS).

Ils ont appelé à un mécanisme de financement international par les pays développés avec de nouveaux fonds, durables et substantiels.

L'Indonésie a été un acteur clé du Groupe pour l'équité.

Wiku Adisasmito, l'un des principaux négociateurs indonésiens à Genève, a déclaré que les deux volets du système PABS – accès rapide aux agents pathogènes détectés et partage des avantages qui en résultent, tels que les vaccins – devaient être sur un pied d'égalité.

C'est essentiel non seulement pour l'Indonésie, mais aussi pour la plupart des pays en développement, a-t-il déclaré à l'AFP.

Les négociateurs pourraient être aiguillonnés par les nouvelles sur le front de l'épizootie de grippe aviaire qui refait des ravages depuis 2020.

Le virus H5N1 a récemment infecté des troupeaux de vaches aux États-Unis, une première.

Si pour l'heure aucun cas de transmission d'humain à humain n'a été enregistré, la circulation intense du H5N1 et sa capacité à sauter d'une espèce à une autre inquiètent.

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