Jour 1 du procès de Jeremy Skibicki : la défense tente d’éviter un procès devant jury
Jeremy Skibicki assis en silence dans le box des accusés, près de ses avocats, lors du premier jour de son procès.
Photo : James Culleton
Le procès d’un Winnipégois accusé d’avoir tué quatre femmes autochtones a commencé lundi matin. Les avocats de la défense ont débattu, une nouvelle fois, une motion pour éviter un procès devant jury.
Jeremy Skibicki a fait son entrée dans la salle d’audience, vêtu de gris. Les menottes aux pieds, il a été escorté par deux shérifs jusqu’au banc des accusés devant une salle presque pleine.
Le jury, qui est composé de 12 membres, ne sera toutefois pas présent lors de cette première semaine d’audience. Cette semaine sera consacrée à des questions constitutionnelles soulevées par la défense et à d’autres questions administratives.
La défense a, par ailleurs, remis à nouveau en question l'impartialité du jury, lundi, et a demandé que l'accusé soit jugé devant un juge seul.
Le juge, Glenn Joyal, a aussi souligné l’importance de l’impartialité du tribunal, notamment en considération de l’importante médiatisation de l’affaire. Il a indiqué que des limitations significatives
seraient imposées relativement à ce que le public pourra apporter dans la salle d’audience, en faisant surtout référence à des objets sacrés et à d'autres symboles liés à la culture autochtone.
De nombreux proches des victimes présumées de M. Skibicki étaient dans la grande salle d’audience.
Dans un communiqué, l'Assemblée des chefs du Manitoba a indiqué que les familles concernées ne souhaitaient pas accorder d’entrevue pendant la durée du procès en raison de la nature délicate de la situation
, ainsi que d’éventuels interdits de publication.
Les 12 membres du jury seront de retour dans la salle d'audience à partir du 8 mai pour entendre les témoins dans ce procès.
Jeremy Skibicki a plaidé non coupable aux accusations de meurtre au premier degré de Morgan Harris, de Marcedes Myran et de Rebecca Contois ainsi que d’une quatrième femme non identifiée.
Pour obtenir de l’aide :
- La ligne d’urgence nationale pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est accessible sans frais, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au 1 844 413-6649, pour soutenir toute personne qui a besoin de soutien émotionnel.