Armand Simard reconnu coupable d’avoir agressé sa belle-fille

Au terme d’un troisième procès pour la même cause, Armand Simard, 63 ans, de Berry, a été reconnu coupable lundi d’avoir agressé sexuellement sa belle-fille alors qu’elle avait 12 ans. Aujourd’hui âgée de 22 ans, Sabrina Boudreau a fait lever l’ordonnance qui protégeait son identité durant le procès.

Le verdict a été rendu par le juge Marc Ouimette, de la Cour du Québec, qui avait mis la cause en délibéré après trois jours de procès en février dernier au palais de justice d’Amos. Il a acquitté l’accusé sur deux chefs d'accusation d’attouchements et un autre chef d’agression sexuelle, et a ordonné un arrêt des procédures sur deux chefs d’incitation à des attouchements.

Si Me Mélissa Plante n’est pas parvenue à prouver hors de tout doute raisonnable les faits qui étaient reprochés à Armand Simard alors que la victime avait entre 6 et 12 ans, elle s’est déchargée de son fardeau dans le cas d’une agression sexuelle survenue en décembre 2014, selon le juge Ouimette.

Deux témoins policiers, une amie à qui la plaignante s’était confiée, la mère de cette amie et la grand-mère de la victime ont témoigné pour la poursuite. L’accusé, pour sa part, a fait le choix de ne pas témoigner durant son troisième procès.

Après avoir entendu toute la preuve, le tribunal croit la plaignante. Le tribunal n’a pas d’autres versions. Le récit de la plaignante n’est pas contredit. Il est clair et suffisamment détaillé pour conclure qu’elle fût victime d’au moins une agression sexuelle durant la période des Fêtes 2014-2015 à Berry. Elle a probablement été victime à plusieurs reprises, mais le tribunal n’a pas la preuve hors de tout doute raisonnable.

Sentence à venir

À la demande de l'avocate d'Armand Simard, Me Emmanuelle Béliveau, le juge Ouimette a ordonné la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation psychosexuelle de l’accusé. Les deux parties reviendront devant le tribunal le 22 juillet afin de fixer une date pour les observations sur la peine.

Rappelons que lors d’un premier procès, en 2017, la juge Denise Descôteaux avait acquitté Armand Simard. La Cour d’appel avait cassé cette décision et ordonné la tenue d’un nouveau procès en 2019. Le juge Marc Grimard n’a jamais pu rendre de verdict au terme de ce deuxième procès, en 2021, pour des raisons de santé, ce qui explique ce troisième procès.