Des maisons préfabriquées par impression 3D à Amos en 2025
Le maire d'Amos Sébastien D'Astous, Shirlane Day, directrice générale de l'organisme Habitat pour l'humanité, et David Laliberté, instigateur du groupe de recherche.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Une première maison préfabriquée en impression 3D sera érigée à Amos en 2025. Il s’agira du premier prototype fonctionnel élaboré par le Regroupement innovant pour l’impression d’immeubles durables, le RI³D-FRQNT.
La municipalité offre un terrain dans son ensemble résidentiel, avec le branchement aux utilités publiques, en plus de s’impliquer directement dans le projet de recherche par le biais de sa directrice du Service de l’urbanisme, Luce Cardinal.
On voulait s’impliquer, explique le maire d’Amos, Sébastien D’Astous. C’est du logement social. C'est du logement innovant. C'est une belle tribune pour la Ville d'Amos. Puis, en même temps, on a un super beau développement flambant neuf dans Amos-Est. Alors, quoi de mieux que d'avoir la première maison construite de cette façon-là chez nous? C’est une belle journée. Je suis tellement heureux.
Le regroupement Ri3D espère imprimer ce type d'habitation en 2025.
Photo : Gracieuseté : Le regroupement Ri3D
De la recherche appliquée
Le projet consiste à ériger une habitation jumelée pouvant accueillir deux familles. L’enveloppe du bâtiment sera réalisée en impression 3D en usine, où l’on coulera du béton avec une buse pour former les murs.
La maison sera ensuite assemblée sur place, où l’on fera ensuite la finition intérieure et extérieure.
On est heureux d’annoncer que ça va avoir lieu à Amos. Étant du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, j’ai une fierté additionnelle que ce soit dans notre région.
David Laliberté, instigateur du groupe de recherche et enseignant au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Il s’agit d’un volet important de recherche appliquée pour le RI³D-FRQNT.
On veut évaluer le coût de revient par unité de logement, pour voir si ça pourrait créer des logements abordables. C’est vraiment notre objectif
, explique le chercheur principal David Laliberté, enseignant en maintenance industrielle au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
On veut évaluer également le nombre d'heures/personnes impliquées, poursuit-il. Si on réussit à produire plus d'unités de logement par travailleur ou travailleuse, on pourrait avoir une solution gagnante dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre. On veut également évaluer le temps requis pour mettre ça en place, le temps de chantier dans le fond. Puis le bilan environnemental de ce type de construction.
Deux habitations abordables
Construite en partenariat avec Habitat pour l’humanité, la maison jumelée pourra aussi accueillir deux familles à faible revenu. L’organisme offre aux familles de construire des maisons sans avoir à faire une mise de fonds, et en payant des intérêts sur seulement 30 % de leur emprunt hypothécaire. En échange, les familles doivent effectuer 500 heures de bénévolat.
Shirlane Day, directrice générale de l'organisme Habitat pour l'humanité.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Notre but, c’est d'amener un côté très concret au projet. C'est de permettre réellement à deux familles d'habiter dans une maison qui aura été construite de cette façon. Au-delà du concept du projet de recherche, nous avons accepté de nous impliquer avec David Laliberté et ses chercheurs pour le côté concret, de voir ensuite comment on peut appliquer ça ailleurs. Parce que nous, on souhaite accroître notre impact. On souhaite d'aider le plus possible de familles à devenir propriétaires
, explique Shirlane Day, directrice générale d’Habitat pourl’humanité.
Les partenaires du projet souhaitent commencer la construction dans la prochaine année afin que les deux familles puissent emménager avant la fin de 2025.
