Des consommateurs veulent boycotter les épiceries de Loblaw en mai

Devant la flambée du prix des aliments, des acheteurs appellent les consommateurs à boycotter les supermarchés de la compagnie Loblaw au pays le mois prochain, afin d'exprimer leur ras-le-bol.

Nous en avons assez de tirer le diable par la queue, affirme une des organisatrices du boycottage, Emily Johnson, une résidente de Milton, en banlieue de Toronto, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Sa page intitulée r/loblawsisoutofcontrol sur le site web Reddit compte environ 56 000 abonnés.

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Les organisateurs du boycottage voudraient que Loblaw signe un code de conduite des épiciers et s'engage à offrir des prix plus abordables.

Impossible de savoir si beaucoup de consommateurs suivront ce mouvement et quelle sera la perte de revenus pour Loblaw, mais Mme Johnson espère que le boycottage servira aussi à sensibiliser les Canadiens et à attirer l'attention des gouvernements.

Pour la Torontoise Ann de Sequeira, la volte-face de Loblaw au sujet de la remise sur les aliments presque périmés montre que les consommateurs peuvent avoir du poids.

Loblaw se défend

Le PDG de Loblaw, Per Bank, dit que la compagnie est consciente que ses clients sont à la recherche d'aubaines.

Il assure prendre les doléances du public au sérieux. C'est quelque chose à laquelle je veux m'attaquer, dit-il en entrevue à La Presse Canadienne.

Il ajoute toutefois que Loblaw semble être une cible plus facile parmi les grandes chaînes de supermarchés. Nous devons composer avec ça, affirme-t-il.

Tout le monde connaît Loblaw et notre président [Galen Weston].

M. Bank note que les épiciers doivent faire face à une hausse des prix de leurs fournisseurs.

Répercussions à long terme?

Il est peu probable qu'un boycottage de Loblaw en mai aura un grand impact financier sur l'entreprise, mais la compagnie pourrait en souffrir à plus long terme si la perte de consommateurs se poursuit, selon la professeure de gestion Monica LaBarge de l'Université Queen's. C'est très difficile de ramener les clients, note-t-elle.

Pour elle, Loblaw et les autres chaînes d'alimentation au pays ne semblent pas comprendre à quel point les consommateurs sont frustrés.

La résidente d'Halifax Tempa Hull raconte qu'elle va tenter de participer au boycottage en mai, mais de façon partielle, parce qu'elle n'a pas de voiture et qu'il n'y a que deux épiceries dans son quartier, soit un Loblaws et un Sobeys.

Les deux [compagnies] nous étranglent, dit-elle. Le gouvernement devrait prendre la question plus au sérieux et véritablement s'attaquer au problème.

Avec les informations de La Presse canadienne