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Vote de grève des employés du transport en commun à Toronto

Un employé de la CTT devant un tramway sur la rue King.

En mai 2023, la Cour supérieure de justice de l'Ontario statue que la loi qui interdit aux travailleurs de la CTT de déclencher la grève viole la Charte canadienne des droits et libertés. (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Après avoir évité une grève de ses électriciens, la Commission de transport de Toronto (CTT) fait maintenant face à un risque de débrayage de 12 000 chauffeurs et employés d'entretien. Une telle grève mènerait à une suspension du service.

Les syndiqués ont voté à 98 % en faveur de la grève si les négociations contractuelles en cours ne mènent pas à une entente de principe, indique la section locale 113 du Syndicat uni du transport (ATU), qui les représente.

Plus tôt ce mois-ci, le syndicat avait demandé l'aide d'un conciliateur, se plaignant notamment de la lenteur des pourparlers au sujet des salaires et des avantages sociaux.

Aucune date de grève n'a été fixée pour l'instant.

Nos membres sont fâchés et choqués de la façon dont ils sont traités au travail, affirme le Syndicat dans une déclaration écrite.

ATU compare ses membres aux travailleurs de la santé, notamment, qui ont dû continuer à travailler durant la pandémie. [Ces travailleurs] vont comprendre à quel point il est difficile pour nous d'accepter que les gestionnaires, eux, s'accordent fréquemment des hausses de salaire de 10 % et plus, peut-on lire dans la déclaration.

Le PDG de la CTT, Rick Leary, a obtenu une augmentation de 20 %, alors que la CTT est en déclin.

Une citation de Communiqué du Syndicat uni du transport
Un homme interviewé devant des micros.

Rick Leary est le PDG de la Commission de transport de Toronto. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Rozenn Nicolle

Dans un communiqué, M. Leary souligne que les négociations se poursuivent et qu'un vote de grève fait partie du processus de négociation, sans commenter les points en litige.

Ce vote ne signifie pas qu'une grève est imminente. Aucune date butoir n'a été fixée pour l'instant.

Une citation de Rick Leary, PDG de la Commission de transport de Toronto

Le président de la Commission, le conseil municipal Jamaal Myers, se réjouit lui aussi du fait que les pourparlers contractuels continuent.

En continuant des négociations constructives, nous avons confiance que la CTT et [le syndicat] peuvent en arriver à une entente, dit-il dans un communiqué.

La convention collective des syndiqués est échue depuis le 31 mars.

Droit de grève

C'est la première fois en une décennie que les employés du transport en commun à Toronto peuvent faire la grève, après qu'un tribunal a statué l'an dernier que la loi qui les désignait comme des travailleurs essentiels était inconstitutionnelle.

La semaine dernière, la CTT a conclu une entente de dernière minute avec ses 650 électriciens et employés de métier, afin d'éviter une grève de ces syndiqués.

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