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Des Québécois participent à une mission humanitaire à Gaza

Elle a l'air concentré.

Nimâ Machouf. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Trois bateaux de la Flottille de la liberté pour Gaza comptent prendre la mer dans les prochains jours depuis la Turquie pour acheminer des denrées alimentaires et du matériel médical dans la bande de Gaza.

Cette flottille, qui existe depuis une quinzaine d’années, regroupe des organisations de plusieurs pays.

Nimâ Machouf, épidémiologiste, qui fera partie de cette expédition, affirme dans une entrevue à l’émission 24•60 que des centaines d’humanitaires participeront à la flottille de cette année.

L’objectif est de casser le siège de Gaza et d’acheminer directement le matériel humanitaire et de la nourriture au port de Gaza pour des ONG gazaouis qui nous attendent, a-t-elle expliqué.

Contrairement à l’aide humanitaire arrivant par voie terrestre qui est vérifiée par les Israéliens, le matériel de la flottille est vérifié par des instances internationales.

Proche-Orient, l’éternel conflit

Consulter le dossier complet

Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

La Dre Machouf a indiqué qu’il y aura des médecins, des humanitaires, mais aussi des parlementaires et des journalistes d’une trentaine de pays à bord des bateaux.

De son côté, Ghassan Boubez, chirurgien orthopédique au CHUM, qui voulait participer à cette mission, a décidé de ne pas y aller parce qu’il a appris que les participants seraient bannis de retourner en Palestine pendant 10 ans.

Ça viendrait bloquer des projets, voir la famille, j’ai de la famille en Israël, Palestine 48 [la Palestine avant la création de l'État d'Israël], et ça viendrait bloquer tout projet humanitaire médical auquel je souhaite tellement participer, a souligné le Dr Boubez.

La délégation québécoise est composée de trois personnes dans un premier temps, qui seront rejointes par deux autres plus tard, selon la Dre Machouf.

Elle reconnaît que les risques sont élevés, mais pour elle amener du matériel médical, de la nourriture et les livrer à une population qui est en danger de subir un génocide et au bord de la famine ne devrait pas comporter de danger. Elle quitte le Québec dès mardi soir.

C’est l’amputation automatique

On ne va soigner personne à Gaza, on ne va soigner personne sur les bateaux. Notre objectif est d’amener du matériel, qui en temps normal devait être amené, mais qui ne l’est pas. Nos gouvernements donnent des décrets, il y a de belles paroles, de beaux vœux. Notre gouvernement demande à Israël pour que l’aide soit acheminée plus facilement, mais ils ne vont pas au-delà de ça. Israël n’a pas l’intention de le faire, a affirmé l'épidémiologiste.

Par ailleurs, elle a souligné que l’aide est filtrée, donnant l’exemple des produits anesthésiants qui ne passent pas.

Sur les conditions de la pratique de la médecine sur place, le Dr Boubez a mentionné qu’il avait déjà pratiqué la médecine dans les Territoires palestiniens à l’époque de l’Intifada, assurant que ce n’est pas la même médecine qu’ici.

Les gens rentrent, ils sont blessés, ce sont des amputations en série. Des choses qu’on ne fait pas ici. Les gens n’ont pas le temps de préserver un membre, de préserver une main. C’est l’amputation automatique. Ça donne mal au cœur, a-t-il raconté.

Ottawa sollicitée pour une protection

La délégation québécoise a sollicité le gouvernement fédéral pour une protection de ses membres.

On demande à Mme Joly de parler à leurs partenaires israéliens pour ni saboter ni empêcher la mission de se rendre à Gaza, pour que tout ce matériel puisse être débarqué à Gaza et le donner aux ONG qui l’attendent, a dit Nimâ Machouf.

De son côté, le Dr Boubez a indiqué que des médecins et des professionnels de la santé se rassembleront samedi devant le parlement à Ottawa pour sensibiliser les gens et ouvrir les yeux de nos parlementaires sur ce qui se passe.

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